INFOGRAPHIE - Les films de Noël ne font pas recette au cinéma mais cartonnent à la télé

Image du film culte "Le Père Noël est une ordure" - -
Chaque année, les chaînes de télévision repassent en boucle les mêmes films de Noël. On ne compte plus les rediffusions de de Maman, j’ai raté l’avion, Le Père Noël est une ordure, et de Love Actually, pour ne citer qu'eux. Les chaînes ont de quoi remplir leurs grilles pour les fêtes: Noël a inspiré un grand nombre de films. Si le genre est très prisé par la télévision, quel a été le succès de ces films en salles?
Le film de Noël n’est pas très apprécié au cinéma. Seule une dizaine de films a dépassé le millions d’entrées depuis les années 50. Love Actually n'avait pas réussi à passer le cap du million de spectateurs en 2003, alors qu'il attire régulièrement entre 5 et 6 millions d'adeptes à la télévision.
Heureusement, le genre a connu quelques belles réussites. En tête du classement, 8 femmes, sorti en 2002, accumule près de 3,7 millions d’entrées. Ce film français réalisé par François Ozon, inspiré d’une pièce de théâtre de 1958, raconte comment un assassinat va perturber le repas de Noël et ses huit convives féminines. Pour retrouver le coupable, des querelles vont éclater et des secrets de familles ressurgir.
Les différends familiaux sont d'ailleurs un sujet récurrent des films de Noël. En France, les réalisateurs se montrent particulièrement friands de ces réunions de familles obligatoires, propices aux révélations. Dans La Bûche, réalisé par Danièle Thompson, ce sont trois sœurs que tout oppose. Elles vont apprendre, entre autres, une maternité, un divorce et l’existence d’un frère caché. Leurs retrouvailles animées ont réuni 1,6 millions de spectateurs en 1999.
Aux Etats-Unis, Noël représente au contraire une opportunité de renouer les liens avec sa famille, et particulièrement ses enfants. Dans Maman, j’ai raté l’avion, des parents débordés oublient leur garçon à la maison alors qu’ils partent réveillonner en Europe. Les mésaventures du jeune gaillard ont réuni 2,2 millions de spectateurs à sa sortie en 1990 et continuent à passionner les Français à la télévision. Dans La Course au jouet, sorti en 1996, Arnold Schwarzenegger, père absent, se bat pour trouver le jouet parfait pour son fils.
Parfois, le cadeau se révèle empoisonné. Dans Gremlins, le top 2 de ce classement avec 3,6 millions d’entrées, des créatures diaboliques ravagent la ville à cause de la maladresse d’un enfant. Cette histoire de Noël prend alors des tournures de film d’horreur. Joe Dante n’est d’ailleurs pas le seul réalisateur à bouleverser les codes de cette fête chrétienne. Tim Burton a surpris avec L’étrange Noël de M. Jack, tout comme le personnage de Scrooge, ce tonton méchant et avare imaginé par Robert Zemeckis. Cette vision alternative de Noël a intrigué 1,4 million de spectateurs en 2009. S'ils veulent convaincre, les scénaristes doivent rivaliser d’imagination pour renouveler cette thématique bien trop utilisée au cinéma.