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Exclu BFMTV. Tarantino : "Ça ne me gêne pas du tout de payer des impôts"

Quentin Tarantino le 6 janvier 2013 à Paris

Quentin Tarantino le 6 janvier 2013 à Paris - -

Dans une interview exclusive sur BFMTV, Quentin Tarantino est revenu sur son nouveau film "Django Unchained", son approche du cinéma, les armes aux Etats-Unis et Gérard Depardieu.

BFMTV a été la première chaîne française à interviewer le réalisateur américain Quentin Tarantino après son arrivée à Paris ce dimanche. C’est en duplexe depuis une chambre du Bristol, célèbre palace de la capitale, que le réalisateur américain a répondu aux questions de Marc Autheman dans l’édition du 20h00 du week-end.

Django Unchained est un des films les plus attendus de ce début d’année. Il sera sur les écrans en France à partir du 16 janvier prochain. "J’ai toujours voulu faire un western. Les derniers films que j’ai faits Kill Bill II et Inglourius Basterds avaient des éléments de westerns. Il y avait des références au spaghetti western", a expliqué Quentin Tarantino sur le choix du genre.

Alors que la critique salue le film comme un des meilleurs du réalisateur, il reste plus prudent : "Il me faudrait quelques années de plus pour dire que c’est mon film le plus réussi. Pour l’instant, il reste d’actualité."

Provoquer un débat sur l'esclavage

Quentin Tarantino décrit ses relations avec ses comédiens comme amusante : "je ne veux pas travailler avec des acteurs ennuyeux ou casse-pieds. J’ai vraiment envie que mes acteurs partagent mon excitation. Quand je fais un film, cette fenêtre dans le temps, doit être la plus importante."

Il est ensuite revenu sur le débat qu’a soulevé son nouveau film : "Je voulais parler de la question de l’esclavage de manière très réaliste. Les Indiens d’Amérique ont été exterminés. Je voulais aussi provoqué un débat sur l’esclavage. Des personnes n’aiment pas le film et c’est ce qui alimente le débat. C’est très rafraichissant de pouvoir participer à ce débat."

Sur une autre question d’actualité, Quentin Tarantino a reconnu qu’il possédait une arme mais il approuve le projet de loi de Barack Obama sur un contrôle partiel des armes aux Etats-Unis. Il ajoute : "J’aurais même tendance à interdire les armes automatiques et d’assauts. Ce sont des armes qui peuvent tirer une trentaine de balles par seconde. Ce sont des armes de guerre. Pour les fusils de chasse, je ne suis pas contre."

"Ça ne me gêne pas du tout de payer des impôts"

"La France m’a toujours très bien accueilli. S’il y a un pays sur terre qui respecte le cinéma plus que tout, c’est la France. Je suis ravi d’avoir un Oscar et un Golden Globe mais mon vrai trophée, c’est ma Palme d’or", a-t-il déclaré en faisant une quasi déclaration d’amour au cinéma français.

Interpellé sur la situation de Gérard Depardieu qui a demandé la nationalité russe pour des raisons fiscales, il a avoué ne pas connaître les tenants et aboutissants de cette question mais "à titre personnel, dans mon propre pays, ça ne me gêne pas du tout de payer des impôts. Je gagne beaucoup d’argent et l’administration a besoin d’argent pour payer les programmes sociaux, c’est normal, c’est mon devoir en tant que citoyen."

"J’aime bien Gérard Depardieu, je l’aimais plus dans les années 1970 que maintenant, mais ça ne me poserait aucun problème de tourner avec lui", a-t-il tout de même ajouté.

Propos recueillis par Marc Autheman