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César 2024: le pin's rouge vu sur des artistes était un symbole en faveur d'un cessez-le-feu à Gaza

Kaouther Ben Hania, César 2024 du meilleur film documentaire pour "Les Filles d'Olfa"

Kaouther Ben Hania, César 2024 du meilleur film documentaire pour "Les Filles d'Olfa" - Stéphane de Sakutin - AFP

Plusieurs des artistes présents lors de la cérémonie ont arboré cet accessoire, logo d'un collectif d'artistes américains appelant à la paix au Proche-Orient.

Les téléspectateurs des César 2024 ont pu remarquer que plusieurs des artistes présents à la cérémonie arboraient un pin's rouge sur leurs tenues. La signification de cet accessoire n'a pas été expliquée au cours de la cérémonie, qui s'est déroulée hier soir à l'Olympia: il s'agit d'un symbole pour réclamer le cessez-le-feu dans la guerre qui oppose Israël au Hamas, que l'on a déjà vu dans d'autres cérémonies de remise de prix aux États-Unis.

Les acteurs Adèle Exarchopoulos, Dali Benssalah et Bastien Bouillon, ou encore les réalisatrices Audrey Diwan et Kaouther Ben Hania: tous avaient agraphé sur leur robe ou leur veste ce logo, constitué d'une main orange sur fond rouge, sur laquelle se dessine un coeur noir.

Ce dessin est celui d'Artists4Ceasefire, un collectif d'artistes américains qui a publié une lettre ouverte en octobre dernier pour réclamer au président Joe Biden d'œuvrer pour un cessez-le-feu:

"Nous demandons à votre administration, au Congrès et à tous les dirigeants internationaux de respecter toutes les vies de la Terre Sainte en appelant à et en facilitant un cessez-le-feu au plus vite - la fin des bombardements à Gaza, et le retour en sécurité des otages."

Des centaines de stars signataires

La lettre ouverte a depuis été signée par des centaines d'artistes de tous horizons, parmi lesquels se trouvent Richard Gere, Jessica Chastain, Tom Hardy, Nelly Furtado, Drake, Dua Lipa, Ewan McGregor, Frank Ocean, Priyanka Chopra Jonas, Lupita Nyong’o... L'acteur Mark Ruffalo s'était exprimé sur sa signification lors des DGA Awards, le 10 février dernier:

"Nous appelons à un cessez-le-feu permanent à Gaza (..) Ce bombardement ne focntionne pas, il ne nous permettra d'obtenir la paix."

Outre ces pin's, la soirée des César a été marquée par plusieurs prises de paroles au sujet des bombardements israéliens. "Arrêter de tuer des enfants devient une revendication radicale", a notamment déclaré la réalisatrice Kaouther Ben Hania en récupérant son César du meilleur film documentaire pour Les Filles d'Olfa:

"Il faut que le massacre cesse" à Gaza, a-t-elle poursuivi. "C'est tellement horrible et personne ne peut dire qu'il ne savait pas. C'est le premier massacre en 'live-screen', en direct sur nos téléphones."

"Je me joins moi aussi à un appel pour un cessez-le-feu à Gaza parce que la vie le demande, celle des Gazaouis et des otages, parce que nous sommes unis en tant qu'espèce", a lancé l'acteur Arieh Worthalter, César du meilleur acteur pour Le Procès Goldman.

Des mois de guerre

L'attaque sans précédent du Hamas en territoire israélien le 7 octobre a entraîné la mort de 1.160 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes. Parmi elles se trouvaient 42 Français ou Franco-israéliens.

En représailles, Israël a juré d'anéantir le mouvement islamiste palestinien, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et est considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis et l'Union européenne. L'offensive militaire israélienne a fait plus de 29.000 morts à Gaza, en grande majorité des civils, selon le dernier bilan communiqué par le Hamas. En outre, ce dernier détient toujours environ 130 otages depuis la tuerie survenue à l'automne.

https://twitter.com/b_pierret Benjamin Pierret Journaliste culture et people BFMTV