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"C'est déjà très bien": Artus réagit à l'unique nomination d'"Un p'tit truc en plus" aux César

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L'acteur-réalisateur du carton de 2024 évoque l'accueil timide que les César ont réservé à son film, loin derrière les 14 nominations du Comte de Monte-Cristo.

C'est le grand carton cinématographique français de l'année passée, et pourtant: Un p'tit truc en plus, comédie populaire de et avec Artus, n'a récolté qu'une nomination aux César 2025, qui auront lieu le 28 février à l'Olympia. L'accueil réservé par la grand-messe du 7e art hexagonal est timide, mais le réalisateur n'en tire aucune amertume:

"Pour toute l'équipe, avoir aussi une reconnaissance des pairs, c'est cool", a-t-il confié à BFMTV.

"Le public a été là, c'est lui qui a créé ce succès. Mais d'avoir, maintenant, une reconnaissance (du milieu), c'est cool", a-t-il insisté, avant de reconnaître: "Bien sûr que j'aurais aimé qu'il y ait quelque chose pour mes acteurs. Mais voilà, c'est déjà très bien."

Carton historique

Un p'tit truc en plus raconte l'histoire de deux malfrats en cavale (Artus et Clovis Cornillac) qui se cachent au milieu d'une colonie de vacances pour jeunes porteurs d'un handicap mental.

Le film, dont la majorité des acteurs sont eux-mêmes porteurs de handicap, s'est imposé comme le succès surprise de l'été dernier en cumulant 10,8 millions d'entrées. Soit le plus gros succès de l'année dans les salles françaises, et le 9e plus grand succès de l'histoire du cinéma français.

Un carton supérieur à celui du Comte de Monte-Cristo, de Matthieu Delaporte et Alexandre De La Patellière, grand favori de la compétition avec 14 nominations.

Nouvelle star

Le rayonnement d'Un p'tit truc en plus a fait d'Artus un visage de premier plan de la nouvelle génération du cinéma français, ce qui a changé la manière dont il appréhende les projets:

"Pour la première fois, je sens que ma place est là et qu'elle va m'être un peu gardée", confie-t-il, évoquant les craintes inhérentes au métier d'artiste: "On a toujours peur de disparaître, on fait beaucoup de choses (....) On prend tous les films parce qu'il faut qu'on nous voie, même si c'est pas terrible, même si le scénario n'est pas fou."

Ce succès lui permet ainsi "de n'aller que sur les projets qui (l')excitent le plus, de prendre le temps, d'aller où (il) a envie d'aller".

Une liberté qui l'a emmené vers La Pampa, film d'Antoine Chevrollier avec Sayyid El Alami, en salles ce mercredi. Il a également monté la Fondation Un p'tit truc en plus, dans l'objectif de créer des centres de vacances à destination de personnes en situation de handicap. Un engagement qu'il continue à porter, en appelant à manifester le 10 février place de la République à Paris, à 17h30, pour faire avancer l'accessibilité des lieux publics aux personnes concernées.

Il travaille, enfin, à l'écriture de son prochain long-métrage, un western, dont le tournage est prévu pour 2026 et au casting duquel Sayyid El Alami devrait le suivre.

Claire Fleury, avec Benjamin Pierret