Affaire Depardieu: Brigitte Macron souligne "l’importance de la parole des femmes" et de "la présomption d’innocence"

Sur TF1 ce mercredi, Brigitte Macron a souligné "l’importance de la parole des femmes" qui témoignent de violences sexistes et sexuelles qu'elles ont subies. Elle n'a pas souhaité commenter les déclarations d'Emmanuel Macron sur l'affaire Depardieu mais a mis en avant la présomption d'innocence, "un des critères fondamentaux de la justice".

Après des tribunes, des contre-tribunes, des personnalités qui se désolidarisent du texte qu'elles ont elles-mêmes signé, la Première dame ne veut pas "ajouter du commentaire aux commentaires" sur l'affaire Depardieu.

L'acteur est visé par trois plaintes pour agression sexuelle ou viol - qu'il réfute - et est très critiqué pour des images diffusées début décembre dans lesquelles il multiplie les propos misogynes et insultants envers des femmes. Il est mis en examen pour viols depuis 2020, à la suite d'une plainte de la comédienne Charlotte Arnould.

Brigitte Macron souligne "l'importance de la parole des femmes"

"Si vous me demandez, moi en tant que femme ce que je pense... Tout d’abord, l’importance de la parole des femmes. Elles parlent, il faut qu’elles continuent de parler", a déclaré Brigitte Macron au 13 Heures de TF1 ce mercredi 10 janvier.

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"C’est très courageux de parler, parce que c’est revivre. C’est revivre une situation qui a été traumatique", a-t-elle ajouté.

Emmanuel Macron critiqué pour son soutien

Alors qu'Emmanuel Macron a été très critiqué, par des associations féministes et des personnalités des mondes de la culture et de la politique notamment, pour son soutien à Gérard Depardieu fin décembre, la Première dame a déclaré sur TF1 que "le Président a fait de la violence envers les femmes un sujet": "Ce n’est pas à moi d’expliquer quelles sont toutes ces réformes, mais il y a eu beaucoup de moyens qui ont été donnés". 

Emmanuel Macron a affirmé fin décembre que Gérard Depardieu était un "immense acteur" qui "rend fière la France", tout en dénonçant "une chasse à l'homme". Il a également invoqué la présomption d'innocence.

"Je ne peux pas commenter", a dit Brigitte Macron, interrogée sur ces propos. "Par contre, je commenterai la présomption d’innocence parce que l’un des piliers de notre démocratie, c’est la justice. Et un des critères fondamentaux de la justice, c’est la présomption d’innocence", a-t-elle poursuivi. 

Sophie Cazaux