Yvelines: des pièces de monnaie gauloises saisies par la douane remises au Musée d'archéologie nationale

Les pièces de monnaie remises au Musée d'archéologie nationale. - Direction générale des douanes
Elles sont en argent ou en bronze et ont plus de deux mille ans... 22 pièces de monnaie gauloises, datées du 2e siècle avant Jésus Christ, sont remises officiellement ce mardi au Musée d'archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye, dans les Yvelines.
Expédiées dans un colis pour les Etats-Unis
Les 22 pièces avaient été saisies en 2018 par les douanes, lors d'un contrôle routier à Roissy. Tranportées par colis à destination des Etats-Unis, elles avaient été vendues par une maison de ventes du Grand Est. Mais les douaniers, méfiants en constatant l'ancienneté des pièces, avaient saisi le colis.
La Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) d'Île-de-France avait alors procédé à une expertise, et établi qu'il s'agissait de pièces de monnaie gauloises. Un type d'objet archéologique qui nécessite normalement des autorisations d'exportation. La Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects avait donc saisi l'ensemble de la collection.
Cette dernière explique que ces 22 pièces peuvent être considérées comme une "petite" collection par rapport à d'autres objet archéologiques qui peuvent circuler sur les sites de vente en ligne.
Mais elle rappelle toutefois que les fouilles archéologiques clandestines portent préjudice au travail des historiens et archéologues. Ces derniers tirent en effet autant d'informations d'un objet archéologique que du site où il a été trouvé, qui permet souvent d'identifier les usages de l'objet en question, et dans quel contexte il était utilisé.
Un "pillage irréversible"
Alors même que les pillages de sites archéologiques sont encore très fréquents, la Direction Générale des Douanes déplore aussi l'intérêt grandissant du public pour l'usage des détecteurs de métaux.
Elle dénonce les "collectionneurs compulsifs" qui "participent au pillage irréversible d'un patrimoine unique". D'autant plus que l'usage de détecteurs de métaux est règlementé et ne peut se faire sur des sites qui ont une valeur archéologique qu'avec une autorisation particulière.
Cette remise de pièces au Musée d'archéologie nationale est donc un symbole de la lutte contre les trafics internationaux de bien culturels. Dans ce cadre, une autre remise doit avoir lieu la semaine prochaine au Havre. Elle concerne cette fois-ci une collection de près de 1.000 fossiles saisis par les douaniers du Havre en 2013.