Yvelines: Agnès Cerighelli, ancienne élue de Saint-Germain-en-Laye, condamnée pour revenge porn

(Photo d'illustration) - AFP
L'ancienne élue LaREM du conseil municipal de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), Agnès Cergihelli, vient d'être condamnée, jeudi, à dix mois de prison avec sursis pour diffusion d'images pornographiques, selon nos confrères du Parisien.
Elle n'en est pas à ses premiers déboires judiciaires, l'ex élue a déjà été condamnée en appel en mars pour injure publique après avoir diffusé des tweets homophobes. Jeudi, c'est cette fois pour la diffusion d'images intimes de la photographe Olivia Ciappa.
Un chantage de la part de l'élue
L'affaire remonte à 2019, au moment des débats autour de la PMA. À l'époque, Agnès Cergihelli s'attaque à la militante LGBT sur Twitter en postant une photo d'elle avec sa nièce accompagnée du message: "Ce couple LGBT est criminel." Un message qui lui vaut, à l'époque, son exclusion du groupe de la majorité.
Olivia Ciappa porte plainte mais subit alors un chantage de la part de l'élue. Elle lui demande de stopper les actions judiciaires sous risque de publier des photos volées lors d'un piratage informatique.
Agnès Cergihelli met ses menaces à exécution et publie une trentaine de clichés intimes de la photographe sur les réseaux sociaux avec des personnalités, une technique nommée revenge porn.
"Je n'ai plus été capable de produire quoi que ce soit"
"Ce sont des photos avec certains de mes partenaires qui sont parfois chanteurs, acteurs, hommes politiques", explique Olivia Ciappa dans le Parisien. "Des photos osées que l'on s'envoyait entre nous."
Après la diffusion de ces photos intimes, l'artiste raconte être "devenue persona non grata auprès de beaucoup dans le milieu. Je n'ai plus été capable de produire quoi que ce soit, je suis dans un tel état d'anxiété et de détresse." Plusieurs mois après, elle tente de mettre fin à ses jours et a passé cinq jours dans le coma.
Agnès Cergihelli, absente au tribunal, a été condamnée jeudi à dix mois de prison avec sursis, et à payer 5000 euros de dommages et intérêts à Olivia Ciappa. Elle annonce faire appel de cette décision, qu'elle considère injustifiée et abusive", pour "poursuivre [s]on combat contre le lobby LGBT".