Classes saturées, manque de moyens… mobilisation des enseignants du collège Gisèle-Halimi à Ivry-sur-Seine

La colère est palpable au collège Gisèle Halimi à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), ce mercredi 8 janvier. Après une journée "collège mort", un rassemblement se tenait ce mercredi matin.
Sur la grille de l'établissement, des banderoles "urgence REP pour Halimi" "collège mort parents en colère
Les enseignants, épaulés par les parents d'élèves, dénoncent des classes surchargées dans cet établissement qui accueille 500 élèves. Trois classes comptent 29 élèves, alors qu’elles ne peuvent en accueillir que 28.
Un problème majeur pour garantir un enseignement de qualité, comme l'explique à BFM Paris Île-de-France, Damien Bouvier, professeur de physique-chimie, présent lors de la mobilisation:
"Nous, ça nous oblige lors des cours à rajouter des tables qui ne sont pas prévues. Dans nos salles de sciences, on est censé avoir du matériel adapté", explique à BFM Paris Île-de-France, Damien Bouvier, professeur de physique-chimie
"Ma collègue rajoute une table. Elle n’est pas censée accueillir ce 29e élève, mais pourtant, elle le fait", souligne-t-il.
Le classement REP réclamé
Sur la grille de l'établissement, des banderoles "urgence REP pour Halimi" ont notamment été déployées. Les enseignants plaident en effet pour que le collège Gisèle-Halimi, ouvert depuis un an et demi soit classé réseau d'éducation prioritaire (REP), comme trois autres établissements de la commune.
Ce statut permettrait notamment de limiter les classes à 25 élèves, un impératif alors que le collège continue d'accueillir des élèves venant d'autres établissements de la ville, tous classés REP, contrairement à lui.
"Le classement REP, on le demande parce qu'on sait que notre indice de position sociale est le plus bas d’Ivry-sur-Seine et bien en dessous de la moyenne départementale. De plus, nous avons un taux de boursiers très élevé. Cela fait partie des quatre critères pour obtenir le classement REP", justifie Damien Bouvier.
Et d’ajouter que ce statut permettrait "plus de moyens humains" pour garantir une "meilleure réussite scolaire" aux élèves.
Renforcer l'encadrement
Si l'intégration en REP est une demande centrale, le manque d'encadrants reste une problématique majeure, affectant durement les équipes.
"On demande une aide à la direction, ou l’ouverture d’un poste d’adjoint pour [aider la principale], et un deuxième poste de CPE (conseiller principal d'éducation, NDLR) pour encadrer les élèves hors temps de cours. Là-dessus, on a un manque de moyens, un manque de moyens en termes de surveillant," ajoute le professeur.
Après trois jours de mobilisation, plusieurs représentants des enseignants doivent être reçus ce mercredi après-midi par la direction académique de Créteil.