Nanterre: une classe ferme seulement deux jours après la rentrée scolaire, parents et enseignants en colère

"Non, non aux fermetures de classe". Dans l'école Abdelmalek Sayad de Nanterre (Hauts-de-Seine), les parents d'élèves et le corps enseignant sont en colère et se mobilisent devant l'établissement avec pancartes et banderoles. En cause, la fermeture d'une classe, seulement deux jours après la rentrée scolaire.
"La situation est ubuesque", déclare Anne-Sophie Vaysset, enseignante à l'école Abdelmalek Sayad. "On nous a annoncés, deux jours après la rentrée des classes, une fermeture, alors que l'école n'était pas sous surveillance. Ce qui implique pour les élèves une réattribution de leurs enseignants et de leurs classes, donc un manque total de respect des enfants et pour notre travail en amont qui a eu lieu cet été. Nous n'avons eu des nouvelles de notre hiérarchie que bien plus tard", poursuit-elle au micro de BFMTV.
"On est juste une ligne sur un tableur Excel"
Conséquence de cette réorganisation de dernière minute, les classes sont surchargées. Une situation qui joue sur le bon accompagnement de tous les élèves, dont certains sont porteurs de handicap. Le directeur de l'établissement dénonce les méthodes jugées hors sol de la direction académique.
"On est juste une ligne sur un tableur Excel", souffle Joël Smith, directeur de l'école Abdelmalek Sayad. Il ajoute: "Ils ne viennent pas voir la situation. On a eu des classes à 30, ils ne disaient rien, maintenant qu'on arrive sur des moyennes d'un peu plus de 22, brutalement on nous ferme une classe, alors que demain on sera 24, on nous ferme une de plus on sera 27. On n'est pas d'accord sur ça".
Du côté des élèves concernés, le soutien à la mobilisation est total. "On n'est pas d'accord, sinon les maîtresses vont être surchargées", explique un élève. Une autre explique: "27 dans une classe, c'est compliqué parce que t'as pas beaucoup d'AESH (accompagnant des élèves en situation de handicap, NDLR) et y'a beaucoup d'enfants en difficulté".
Les familles seront reçues ce mardi 17 septembre par le directeur de l'Inspection académique pour tenter de trouver un accord.