Val-de-Marne: une femme tuée à coups de pieds, son compagnon condamné en appel à 18 ans de prison

La balance de la Justice (illustration) - LOIC VENANCE / AFP
Un jeune homme a été condamné en appel vendredi soir par la cour d'assises de l'Essonne à 18 ans de réclusion pour avoir tué à coups de pied dans la tête sa petite amie de 21 ans, Aissatou Sow, en 2016, sur fond de jalousie maladive.
Il a été reconnu coupable par la cour de violences ayant entrainé la mort sans intention de la donner, retenant préméditation. Sa peine sera assortie d'une période de sureté des deux tiers.
En novembre 2020, la cour d'assises du Val-de-Marne l'avait reconnu coupable en première instance de "meurtre" et n'avait pas retenu la préméditation condamnant Gianni Drissi, âgé de 29 ans au moment des faits, à 25 ans de réclusions criminelle.
"Le droit a repris sa place, je suis satisfaite de ce résultat", a déclaré son avocate, Clarisse Serre.
Déjà condamné 17 fois
Déjà condamné à 17 reprises, notamment pour des vols avec violence, il était accusé d'avoir tué sa compagne, alors âgée de 21 ans, à coups de pied dans la tête à Valenton, dans le Val-de-Marne, en 2016.
Avant que la cour se retire pour délibérer vendredi à 16h00, l'accusé, Gianni Drissi avait adressé un dernier mot: "je sais que c'est un procès très difficile pour la famille d'Aissatou, j'en suis conscient".
Peu avant, l'avocat général, qui avait requis l'assassinat soit le meurtre par préméditation, avait demandé à la cour d'assises 20 ans de réclusion criminelle assortis d'une peine de sûreté des deux tiers.
Le jour fatidique où il rattrape Aissatou Sow, fou de jalousie, au troisième étage de son immeuble, alors qu'elle rentre de soirée, "il sait très bien ce qui va se passer", et vise la tête, avait lancé l'avocat général Olivier Bray.
D'après un bilan du ministère de l'Intérieur, 146 femmes ont été victimes de féminicides en 2019, et 102 en 2020. Au total, en France, plus de 200.000 femmes sont victimes de violences, chaque année, selon le ministère.