Paris: le collectif féministe #NousToutes dénonce les défaillances de l'État au sujet des féminicides

Un die-in organisé par le collectif féministe #NousToutes en 2018 à Paris - AFP
Des militantes du collectif #NousToutes ont organisé un die-in samedi place de l'Hôtel de Ville à Paris pour dénoncer "les défaillances de l'Etat et du système juridique" dans la prise en charge des affaires de violences conjugales et de féminicides.
À l'appel de chacune des victimes tuées par leur conjoint ou ex-conjoint depuis le début de l'année, 93 femmes habillées de noir se sont allongées les unes après les autres pour dénoncer les violences faites aux femmes, a constaté un journaliste de l'AFP.
Chacune d'elles portait une pancarte sur laquelle était inscrit le nom de la victime et son âge. "65% de ces femmes assassinées avaient pris contact avec la police ou la justice, mais les pouvoirs publics leur ont tourné le dos", a dénoncé le collectif.
Les violences sexistes et sexuelles "n'ont pas reculé au cours des dernières années"
"Les violences sexistes et sexuelles envers toutes les femmes et la communauté LGBT n'ont pas reculé au cours des dernières années, au contraire", a lancé une membre du collectif au mégaphone.
"Il serait temps d'arrêter d'expérimenter et de mettre en place des politiques publiques d'ampleur sur tout le territoire", a-t-elle appelé, exigeant le déblocage d'une enveloppe de un milliard d'euros pour financer une politique publique de lutte contre les violences sexistes et sexuelles.
Une augmentation des subventions allouées aux associations, une multiplication des structures d'hébergement d'urgence et une généralisation des dispositifs comme le téléphone grave danger sont aussi réclamés par #NousToutes.
Le collectif a également appelé à manifester samedi 20 novembre à Paris et partout en France, comme il le fait chaque année autour de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes (25 novembre).