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Val-de-Marne: les 31 établissements scolaires de Villejuif occupés par des parents d'élèves

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Les parents d'élèves alertent notamment sur le manque d'enseignants remplaçants et d'accompagnants pour les enfants en situation de handicap.

1000 jours d'école manqués depuis la rentrée de septembre en Val-de-Marne. Des parents d'élèves occupent ce vendredi matin les 31 établissements scolaires de la ville de Villejuif, dans laquelle dix classes fermeront à la rentrée prochaine. Ils protestent contre la dégradation de l'enseignement.

À l'école Pelloutier, la semaine dernière, sur quatre classes, trois étaient fermées. Une situation "dramatique" dénoncée par Laetitia Maraf, représentante de parents d'élèves

"On n'a jamais vu ça, déclare-t-elle, à BFM Paris. Trois professeurs absents n'étaient pas remplacés. On a tourné avec une seule classe qui a accueilli près de 37 élèves, avec quatre niveaux, de la petite section aux grands. On ne peut pas travailler dans ces conditions, c'est juste de la garderie."

"77 jours" de cours manqués depuis septembre

Les parents d'élèves dénoncent également l'inaction de la direction académique face à la pénurie d'enseignants remplaçants et d'accompagnants pour les enfants en situation de handicap.

"Depuis septembre, on est à 77 jours [de cours manqués] par les élèves rien que sur notre petite école, c'est énorme, s'indigne Laetitia Maraf. Les enfants sont en grande difficulté, ils ne peuvent pas rattraper toutes les carences qu'il y a eu via le Covid etc. C'est impossible de travailler dans ces conditions."

Cette situation pourrait encore s'aggraver l'année prochaine avec la fermeture d'une classe dans l'école Pelloutier. "On nous a annoncés qu'il y aurait une classe en moins, l'année prochaine, ajoute Laetitia Maraf. C'est très problématique parce que si on se retrouve avec une classe en moins et que l'année prochaine il y a autant d'absentéisme, on va finir à deux classes pour notre petite structure."

Les parents d'élèves réclament la création immédiate de 30 postes de remplaçants pour toutes les écoles de la ville. Ils espèrent aussi pouvoir s'entretenir avec la direction académique afin que des mesures concrètes soient prises très rapidement. Leur mobilisation doit durer toute la journée.

Clémence Renard et Solenne Bertrand