Val-d'Oise: un immeuble menace de s'effondrer à Montmorency, 143 habitants évacués

La météo des derniers jours a entraîné la formation d'un ravinement sur un terrain déjà touché par un glissement de terrain. Les résultats de nouvelles expertises sont attendus prochainement.

"Nous avons entendu des craquements, comme un éboulement. Nous avons vu des pierres rouler, des arbres craquer véritablement et finir par tomber, pendant peut-être cinq à dix minutes. Le temps est toujours long dans ces cas-là", rembobine Sofia* au micro de BFM Paris Île-de-France.

Cette femme vit rue des Carrières, à Montmorency (Val-d'Oise). Elle fait partie des 143 habitants de deux immeubles, dont l'un menace de s'effondrer, évacués lundi 13 janvier au soir.

"Il y a eu d'abord des pompiers qui ont constaté les dégâts. Il faisait nuit donc c'était assez compliqué. Des drones sont venus", poursuit-elle. Puis, à 23h30, il a été demandé aux habitants de quitter leur logement pour les préserver de tout risque.

42 sinistrés, dont Sofia, ont trouvé refuge au gymnase Nelson-Mandela de la commune de Montmorency. Les autres sont hébergés par des proches.

"Le risque s'est accru"

La rue des Carrières se situe sur une butte. C'est ici, entre deux résidences, qu'est survenu un glissement de terrain il y a plusieurs semaines. Un expert a passé les lieux au peigne fin le 2 janvier. Il a constaté un affaissement, mais n'a pas établi de péril imminent.

Depuis, la météo s'est dégradée. Un ravinement s'est formé sous la dalle. "Le risque s'est accru ces derniers jours", confirme Maxime Thory, maire Les Républicains (LR) de Montmorency.

Aujourd'hui, "le glissement de terrain [...] emporte une partie du parking et menace la stabilité du bâtiment qui le surplombe". C'est pourquoi les pompiers ont demandé la rédaction d'un arrêté de péril.

Un planning pour récupérer des affaires

Des experts ont été missionnés pour établir un nouveau diagnostic. Leur verdict est attendu dans les prochains jours.

"On est à un moment où il faut attendre les préconisations des experts", tempère Maxime Thory. "En fonction de ces préconisations, on aura une idée plus précise du temps qui sera nécessaire pour la remise en état de ce bien et surtout sa remise en sécurité. Nous, ville, continuerons d'accompagner les habitants. C'est un drame qui les touche. Nous serons à leurs côtés pour les accompagner dans cette épreuve."

D'ici là, un planning permet aux habitants évacués de récupérer leurs effets personnels chez eux à tour de rôle.

*son prénom a été modifié

Benjamin Hausser avec Florian Bouhot