Val-d'Oise: un homme condamné pour avoir frappé sa femme pendant une semaine à cause d'une voiture en panne

La balance de la Justice (illustration) - LOIC VENANCE / AFP
Un homme a été condamné à dix-huit mois de prison ferme, et six de sursis probatoire, pour violences conjugales par le tribunal de Pontoise (Val-d'Oise). Il a également l'interdiction d'entrer en contact avec sa compagne et de paraître dans la commune.
L'accusé, âgé de 30 ans, passait en comparution immédiate ce mardi après une semaine de violences qu'il faisait subir à sa compagne, mère de leurs trois enfants, relate Le Parisien.
Une amie prévenue par un message codé
Les faits remontent à la semaine dernière. Les policiers de Cergy sont intervenus ce vendredi dans leur appartement du quartier de Marcouville alors que l'homme venait de frapper sa compagne avec une rallonge électrique. L'homme a été interpellé et placé en garde à vue.
Les forces de l'ordre ont été alertées grâce à une amie. Elle venait de recevoir un message codé de la part de la victime, un système qu'elle avait mis en place au cas où les violences recommenceraient. Elles sont, en effet, régulières et ont débuté à la naissance de leur deuxième enfant.
Coups de poing, de pieds, de lattes en bois
L'audition de la victime permet de retracer les faits, remontant au vendredi précédent, le 10 février.
À l'origine de ces violences, la panne de la voiture familiale et l'impossibilité pour l'accusé de trouver un autre véhicule. S'en sont suivis des coups de poing et des coups de pied envers sa compagne. Selon le quotidien, la jeune femme a également été frappée avec une carafe, lui ouvrant la tête, et reçu des coups de lattes en bois.
Ces violences ont été quotidiennes jusqu'à l'arrestation de son compagnon, une semaine plus tard. Quatre jours d’incapacité totale de travail lui ont été délivrés.
"J'ai tout fait pour la rendre meilleure"
La jeune femme avait déjà tenté de partir, sans y parvenir. Une plainte avait également été déposée en mai 2021, qu'elle avait rapidement retiré. "Sa crainte, c'est qu'il lui fasse la peau, que ses enfants grandissent sans elle", explique la sœur dans la procédure, selon Le Parisien.
L'homme n'a rien démenti lors de l'audience de ce mardi et a même justifié son comportement. "J'ai tout fait pour la rendre meilleure, une vraie femme, qu’elle s’occupe bien de chez elle, qu’elle fasse à manger quand je rentre, qu’elle s’occupe bien de ses enfants. Maintenant elle n’est plus comme avant…", relate le quotidien.
La plaidoirie de son avocate s'est également basée sur les difficultés psychologiques de son client. Ce dernier a d'ailleurs pour obligation de se soigner à sa sortie de prison.