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Paris Île-de-France

Val-d'Oise: deux jeunes filles de 13 ans violées et séquestrées dans une cave à Sarcelles

Police (illustration)

Police (illustration) - AFP

Les deux jeunes filles ont affirmé avoir été embarquées dans une voiture par des inconnus, avant d'être retenues dans une cave puis d'être violées par une groupe d'hommes. L'un des huit suspects demande aujourd'hui sa remise en liberté.

Un jeune homme de 19 ans a demandé sa remise en liberté jeudi aux juges de la chambre de l’instruction de Versailles, alors qu'il est mis en examen à Pontoise, depuis novembre 2020, pour le viol et la séquestration de deux jeunes filles de 13 ans à Sarcelles un mois plus tôt, rapporte ce samedi Le Parisien. En tout, huit individus sont suspectés dans cette affaire de viol en réunion.

Cinq jeunes hommes âgés d'une vingtaine d'années sont actuellement derrière les barreaux et deux autres ont été placés sous contrôle judiciaire. Ils encourent jusqu'à vingt ans de réclusion.

Piégées sur Snapchat

Les faits présumés se sont déroulés le 30 octobre 2020. Deux jeunes filles contactent le commissariat de Sarcelles, assurant avoir été séquestrées dans une cave par des jeunes pendant plusieurs heures, alors qu'elles avaient fui leur domicile dans la nuit pour se rendre à Paris.

Le récit des deux jeunes filles évoque celui d'un piège. Alors qu'elles avaient rendez-vous dans la capitale avec un jeune garçon avec lequel elles avaient échangé sur le réseau social Snapchat, une fois qu'elles sont arrivées à Paris, le garçon leur demande de le rejoindre finalement à Sarcelles.

Sur place, deux inconnus les embarquent dans leur véhicule. Une des jeunes filles est violée dans la voiture. Elles sont ensuite emmenées dans une cave où elles sont toutes les deux violées par plusieurs hommes, parfois sous l'oeil d'une caméra. Les jeunes adolescentes parviennent finalement à prendre la fuite par une fenêtre une journée plus tard.

Sept profils génétiques masculins identifiés

L'enquête débute et les premières constations médicales confirment les dires des jeunes filles. Alors que les victimes éprouvent des difficultés à aiguiller les enquêteurs, en raison du traumatisme et de la pénombre présente lors des faits, les profils génétiques de sept potentiels agresseurs sont identifiés.

Cinq personnes sont arrêtées et placées en garde à vue fin novembre 2020, avant que trois autres suspects ne soient identifiés et présentés à un juge jusqu'en février 2022. Si certains reconnaissent un rapport consenti, la plupart nient les faits.

Juliette Desmonceaux