Vaccination contre le Covid-19: l'Ile-de-France croule sous les créneaux

La barre symbolique des 5 millions de Franciliens ayant reçu au moins une dose de vaccin a été franchie jeudi soir. Pourtant, dans certains centres de la région, le rythme de la vaccination contre le Covid-19 semble marquer le pas.
Désormais, l'île-de-France possède un stock conséquent de doses alors même que la vaccination est ouverte à tous. À tel point que plusieurs milliers de créneaux disponibles dans les prochaines semaines n’ont pas encore trouvé preneur.
Selon l’Agence Régionale de Santé, il y avait environ 2400 créneaux la semaine dernière pour un rendez-vous dans les 24 heures, contre 5000 lundi, et même 13.000 ces derniers jours.
Au centre de vaccination de Clamart, dans les Hauts-de-Seine, il est désormais difficile de remplir tous les créneaux. Une chance pour certains candidats. "Ça faisait déjà deux à trois semaines que je cherchais à me faire vacciner à Clamart vu que j'y habite. Je passais par Doctolib sauf qu'il n'y avait aucune disponibilité et ce matin en regardant j'ai vu qu'il y avait pas mal de créneaux", explique une jeune femme venue se faire vacciner.
Pas de raison de s'inquiéter
Même constat au vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines. Jeudi, un tiers des créneaux étaient encore vacants. Une disponibilité qui s’explique par un double phénomène. D’un côté, l’augmentation du volume de doses et de l’autre, la baisse du nombre de candidats.
"Notre vaccinodrome est calibré sur 3000 à 4000 injections par jour. La semaine dernière nous étions sur ce format. Cette semaine, par contre, on voit bien qu'on a une légère baisse puisqu'on est autour des 2000 vaccins par jour", explique Tristan Eybert, responsable du centre de vaccination au micro de BFM Paris.
Toutefois, pour le ministère de la Santé, il n'y a pas de raison de s'inquiéter. "Chaque jour, nous battons des records de vaccination, il y a une grande adhésion à la campagne. Il y a des créneaux libres, mais cela ne veut pas dire que tous ne trouvent pas preneurs à la fin", a assuré une source au ministère des Solidarités et de la Santé, contacté par BFMTV jeudi.
Attirer la population active
Pour remplir tous les créneaux, le centre de vaccination de Saint-Quentin-en-Yvelines veut désormais attirer de nouveaux publics, notamment les actifs. Quitte à s‘adapter. "Peut-être proposer plus de place sur le week-end ou peut-être décaler nos horaires en semaine pour mieux correspondre notamment aux horaires des entreprises", propose Tristan Eybert.
À terme, certains élus s’interrogent toutefois sur l’utilité de ces vaccinodromes. "Si demain on tombe en dessous de 1000, on devra passer le dossier à des plus petits centres ou à des médecins et pharmaciens", assure Jean-Michel Fourgous, président de la communauté d'agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines.