Vaccination à Paris: le maire du 15e déplore la baisse du nombre de premières injections

L'exécutif promet une nouvelle fois d'accélérer sur la vaccination. Lors de son allocution ce mercredi, Emmanuel Macron a dévoilé un nouveau calendrier pour les mois à venir avec l'ouverture aux plus de 60 ans dès la mi-avril, puis aux plus de 50 ans à la mi-mai. Le président de République espère pouvoir permettre à tous les Français qui le souhaitent de recevoir une injection avant la fin de l'été. Pourtant du côté des élus locaux, l'enthousiasme est moindre.
"Le nombre de vaccinés va diminuer ces prochaines semaines" alors "qu'on a plus de doses", a assuré Philippe Goujon, le maire du 15e arrondissement, invité de BFM Paris ce jeudi. Une situation paradoxale qui s'explique par l'augmentation des deuxièmes injections.
"Il va falloir maintenant vacciner en deuxième injection tous ceux qui ont déjà reçu une première injection", affirme Philippe Goujon.
Une accélération, vraiment?
Le centre de vaccination de la mairie du 15e se prépare ainsi à recevoir moins de personnes pour une première injection pendant plusieurs semaines. "On passe de 2000 la semaine du 22 mars, à 800 la semaine du 29 mars", a-t-il détaillé. "La semaine prochaine, ce sera 386 doses en première injection et le 12 avril, 474 doses, alors que nous pourrions vacciner 1000 personnes par jour" dans le centre, a expliqué l'élu LR.
"La deuxième injection va prendre beaucoup de doses, ça ne permettra pas des catégories nouvelles de commencer à se faire vacciner en première injection", a affirmé Philippe Goujon, en référence au calendrier de vaccination annoncé par Emmanuel Macron.
"Pénurie de doses"
Philippe Goujon a rappelé qu'à peine "15.000 personnes" étaient vaccinées à ce jour dans son arrondissement de 240 000 habitants et que "l'on est loin d'une vaccination massive". Il y a une "pénurie de doses", a-t-il déploré.
"Il y a un décalage entre le discours officiel et la réalité telle qu'elle est vécue dans les territoires", a jugé le maire du 15e arrondissement.
Le maire a tenu à rappeler qu'il est "nécessaire d'augmenter le nombre de doses dans les territoires les plus touchés".
Pour accélérer la campagne, le gouvernement compte s'appueyer sur l'arrivée du quatrième vaccin, celui de Johnson & Johnson, dont environ huit millions de doses seront livrées d'ici à fin juin, dont 500.000 doses en avril, a indiqué le ministère de la Santé.