BFMTV
Paris Île-de-France

"Une odeur de mort": les voisins de l'homme tué et démembré à Paris sous le "choc"

placeholder video
Les voisins de la victime âgée d'une cinquantaine d'années se souviennent avoir entendu des "bruits de travaux" quelques heures avant la découverte du corps. Un suspect s'est rendu à la police et a été placé en garde à vue.

Après la découverte d'un corps démembré dans une valise sous le pont d'Austerlitz à Paris, dans la nuit du samedi au dimanche 12 mai, les voisins de la victime sont sous le "choc" et remontent le fil des événements.

Depuis un mois, une odeur agressive se dégagait de la salle de bain d'Hélène. En arrivant chez elle, sa sœur avait trouvé "une odeur de mort", confie-t-elle à BFMTV. Et pour cause, le corps de son voisin d'en-dessous, quinquagénaire et handicapé, se décomposait chez lui, après avoir été tué.

En apprenant que le corps avait été découpé puis placé dans une valise et dans différents sacs, la voisine s'est aussi souvenu avoir entendu des buits inhabituels samedi.

"J'ai entendu comme des bruits de travaux, comme une perceuse, mais je n'y connais rien donc je n'ai pas fait attention. Ca n'a pas duré longtemps, ça a duré dix minutes à peu près", raconte-t-elle.

"Il avait des petites pensées un peu suicidaires"

Le voisin d'en face, lui, n'en revient pas. "Les policiers sont arrivés, ont posé des questions, c'est eux qui m'ont appris que c'était mon voisin qui était dans la valise" explique Michel avant de souffler: "ça m'a fait un choc".

La victime atteinte de sclérose en plaques confiait parfois ses idées noires à Pierre. "Je sais que parfois il avait des petites pensées un peu suicidaires, du fait de sa maladie, de ses problèmes familiaux, même avec sa femme, et que c'était les montagnes russes ses émotions".

Un individu de 34 ans s'est présenté dimanche matin au commissariat du 13e arrondissement de Paris et a dit être l'auteur des faits. Placé en garde à vue, il a expliqué être l'auxiliaire de vie de la victime et l'avoir tuée car il se serait montré irrespectueux envers son épouse.

Sans domicile fixe, le suspect est déjà connu des services de police pour usage de stupéfiants, violences aggravées, recel, association de malfaiteurs, violences sur personne dépositaire de l'autorité publique, rébellion, vols, menaces de mort et vol par effraction, entre 2008 et 2020, a appris BFMTV de source policière.

Milan Argelas, avec Emilie Roussey