Ce que l'on sait du corps démembré retrouvé dans une valise sous le pont d'Austerlitz à Paris

Dans la nuit du samedi 11 au dimanche 12 mai, des sapeurs-pompiers ont découvert un corps démembré et calciné sous le pont d'Austerlitz. Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris.

Un corps démembré et calciné a été découvert dans la nuit du samedi 11 au dimanche 12 mai sous le pont d'Austerlitz à Paris. Il a été retrouvé à la suite de l'intervention des pompiers pour un feu de poubelle dans le secteur.

Le parquet de Paris a annoncé à l'Agence France-Presse (AFP), et confirmé à BFMTV, l'ouverture d'une enquête pour "meurtre".

Elle a été confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris. Quelques heures plus tard, un homme s'est présenté aux autorités en affirmant être l'auteur des faits.

· Des sapeurs-pompiers ont découvert le corps

Dans la soirée du samedi 11 mai, aux alentours de 21h50, les pompiers de Paris sont prévenus par un homme qu'un feu s'est déclaré dans le 12e arrondissement de la capitale. Il indique n'avoir pas remarqué d'autres éléments au cours de la soirée, a appris BFMTV de source policière.

Les pompiers se dirigent voie Mazas, découvrent une poubelle enflammée et mettent fin à l'incendie. Comme il est d'usage après une telle intervention, ils procèdent au "grattage", c'est-à-dire au déblayage de la zone. C'est durant cette phase que les secours, alertés par la protection civile, découvrent aux alentours de 2 heures du matin une valise partiellement fondue au pied du pont d'Austerlitz. À l'intérieur, ils trouvent un corps démembré.

D'après les premiers éléments recueillis par BFMTV auprès d'une source policière, aucun témoin n'était présent lors de l'arrivée des services de police.

· Un homme de 56 ans retrouvé calciné

Toujours selon une source policière, le corps retrouvé dans la valise est calciné et a été amputé des bras et des jambes. Deux tiges métalliques appartenant à une poignée de valise, ainsi qu'un amas non identifié, ont été retrouvés à proximité.

La victime serait un homme de 56 ans, né à Arpajon (Essonne), et domicilié dans le 4e arrondisssement de Paris, a appris BFMTV de source policière. Il souffrait de sclérose en plaques.

· Son auxiliaire de vie placé en garde à vue

Dimanche 12 mai, un homme âgé de 34 ans se présente aux services de police aux alentours de 8h50 en indiquant être l'auteur des faits, a appris BFMTV de source judiciaire. Il est placé en garde à vue pour "homicide volontaire" et doit être entendu par les enquêteurs.

Né dans le 20e arrondissement de la capitale, il s'agit d'un Sans Domicile Fixe domicilié dans une association située dans le 13e arrondissement.

Les services de polices le connaissent déjà pour usage de stupéfiants, violences aggravées, recel, association de malfaiteurs, violences sur personne dépositaire de l'autorité publique, rébellion, vols, menaces de mort et vol par effraction, entre 2008 et 2020, a appris BFMTV de source policière.

Il était également inscrit à deux reprises au fichier des personnes recherchées au moment où il s'est livré au commissariat de la Défense. D'abord, dans le cadre d'une affaire survenue dans le Pas-de-Calais, à la suit de laquelle il devait informer son juge d'application des peines de ses déplacements, de ses changements de résidence ou d'emploi, et ne pas se rendre dans certains lieux, ni entrer en contact avec certaines personnes. Ensuite, dans le cadre d'une autre affaire dans le Nord, pour les mêmes raisons.

Face aux enquêteurs, l'homme de 34 ans a indiqué être l'auxiliaire de vie de la victime. Un mois avant les faits, ce dernier se serait montré irrespectueux envers son épouse, provoqaunt la colère du suspect, qui se serait énervé et aurait frappé à main nu le cinquentenaire avant de le tuer.

Il indique avoir conservé le corps de la victime dans l'appartement de celle-ci, avant de décider de le découper et de le placer dans une valise et des sacs.

Mélanie Vecchio avec Mélanie Hennebique