"Une sorte de malédiction": il a encore plu à We Love Green, un "running gag" pour les festivaliers

Les festivaliers de "We Love Green" en train d'évacuer du bois de Vincennes en 2022. (Illustration) - BFMTV
C'est devenu un "running gag". Chaque année, l'histoire d'amour se poursuit entre le festival We Love Green, qui se déroule au bois de Vincennes du 31 au 2 mai, et la pluie. Sur les réseaux sociaux, si certains festivaliers s'agacent des conditions, d'autres s'amusent de "We Love Gadoue", le "festival de la pluie".
Danses sous la pluie, vidéos sous fond de musiques de clown ou références à Koh-Lanta, les participants ont joué de dérision cette année pour montrer "l'envers du décor" du festival parisien.
"Une sorte de malédiction"
Habitués comme novices, la réputation qui précéde le festival force à la préparation. K-way, parapluie, poncho ou bottes, chaque participant a sa technique pour parer les conditions météo. "Je m'attendais à ces conditions donc j'ai privilégié des chaussures étanches et vêtements sombres", explique Roméo.
"C'était ma 1ere fois à WLG. Avant de prendre mes tickets, j'ai beaucoup hésité parce que j'avais eu écho des éditions précédentes, je me suis dit que c'était une sorte de malédiction pour eux. J'ai vu que SZA (qui se produit ce dimanche), allait venir alors je l'ai quand même pris", raconte Sofia, étudiante résidant à Paris.
Lors de la première journée, quelques épisodes pluvieux se sont d'abord succédés. Une légère boue s'est ainsi formée dans le bois, notamment au niveau des accès visiteurs où le passage est plus resseré.
"Une fois que tu y es, t'es juste là pour profiter"
"Le 1er jour, j'étais un peu désorientée mais quand tu y es, t'es juste là pour profiter", souligne Alice, qui participe pour la 1ere fois au festival. Je me dis que, de toute façon, on a déjà de la boue partout sur les chaussures et le pantalon, donc je m'en fous un peu."
En fin de soirée ce vendredi, une averse est tombée alors que la tête d'affiche du soir Burna Boy faisait le show. Pour un bon nombre de festivaliers, le retour s'est donc fait tête baissée, capuche ou poncho enfilés.
L'arrivée, la sortie et les périodes entre les concerts ont parfois "gâché un peu l'expérience". Néanmoins, "quand on arrive aux concerts, j'en ai oublié le mauvais temps parce que les artistes étaient vraiment excellents. Globalement, c'était quand même très sympa", note Etan, qui a assité aux concerts de Kaytranada, Justice ou Josman ce samedi.
"On patinait dans la boue, surtout la nuit"
Ce samedi, la pluie de la veille a transformé le bois en gadoue. "C'était un peu plus compliqué, parce qu'on patinait dans la boue, surtout la nuit", souligne Alice. "Je me suis retrouvée avec des morceaux de terre dans mes bottes, ça rend juste l'expérience gênante pour le retour avec tout à laver", déplore Sofia.
"Les jours d'avant, il ne faisait que pleuvoir à Paris, donc je m'attendais à finir en pagaille, crade avec de la boue partout. Arrivée là-bas, j'étais quand même très surprise. Tout était très boueux, mes chaussures étaient gorgées d'eau. Mais c'était cool quand même", décrit-elle.
Les scènes couvertes, "un gros plus"
Dans ces conditions, certaines scènes sont plus prisées. "Les scènes couvertes sont un gros plus", explique Roméo. Le Lalaland ou La Clairière, qui accueille notamment les concerts de rap, se situe sous un chapiteau abritant de la pluie.
"Peut-être qu'ils pourraient plus couvrir les scènes à l'avenir même si ça parait compliqué d'installer des chapiteaux partout", poursuit Alice, qui regrette également le manque d'abris à l'intérieur du festival. "Quand il fait beau on se pose par terre, là comme c'était un champ de boue on ne pouvait pas le faire."
Le souvenir de 2022
Pour les festivaliers habitués du bois de Vincennes, les souvenirs de 2022 ont pu refaire surface. Cette année-là, l'édition avait été raccourcie avec la soirée du samedi annulée à cause de trop fortes intempéries.
"C'était 100x pire", raconte Armand, festivalier qui a participé aux deux éditions. "Il n'y avait aucun moyen de rester dans les espaces ouverts même avec un imperméable, ce n'est pas pour rien qu'ils avaient dû annuler."
Une édition, restée en mémoire, qui a "donné la leçon" aux participants. "Avant, je me ramenais en Air Force One blanche, maintenant je viens en boots imperméable."