"Une autoroute à vélos": les cyclistes demandent des aménagements pour "la coulée verte" des Hauts-de-Seine

Dans les Hauts-de-Seine, la promenade départementale des Vallons de la Bièvre, dite "coulée verte du sud parisien", voit de plus en plus de cyclistes passer quotidiennement pour rallier la capitale. Sur cette promenade mixte, partagée entre les vélos et les piétons, la cohabitation est parfois compliquée.

Depuis la crise sanitaire et l’explosion de la pratique du vélo, la voie douce de 12 kilomètres qui relie Paris à Massy en Essonne, depuis la Porte Brancion, est devenue une véritable "autoroute à vélos" selon certains usagers.

Chaque jour, ce sont près de 4000 vélos qui empruntent la promenade départementale des Vallons de la Bièvre, partagée avec les piétons. Une affluence très importante, voire trop importante pour certains d'entre eux qui soulignent sa dangerosité.

"Il y a beaucoup de cyclistes qui ne font pas attention", estime une passante. Un autre passant relève l'étroitesse des pistes.

Des ralentisseurs mis en place

Beaucoup de circulation sur un axe qui n’est pas pourtant pas une piste cyclable et où se trouvent des parcs pour enfants. Ce qui n’empêche pas certains cyclistes de rouler à vive allure.

Alors pour les forcer à ralentir le département a mis en place des barrières, des damiers et des ralentisseurs. Des aménagements logiques pour les cyclistes rencontrés. "Si ça permet de faire ralentir les vélos, c'est une bonne idée", assure l'une d'entre eux.

"Il y a tout: les animaux, les enfants, les gens... c'est vrai qu'il y a des vélos qui bombardent", explique un cycliste à BFM Paris Ile-de-France.

Des aménagements accidentogènes

Mais pour certaines associations de cyclistes, ces nouveaux aménagements, en particulier les damiers, seraient accidentogènes. En cas de pluie, le revêtement deviendrait très glissant et a déjà occasionné des chutes.

Ces damiers seraient accidentogènes sur "la coulée verte" du sud parisien, comme ici à Sceaux. © BFM Paris IDF

Pour Jean-Christos Troger, ces aménagements mettent en lumière l’urgence de désengorger la coulée verte en aménageant une vraie piste cyclable à proximité. "Sur la départementale, D63, qui se trouve à une centaine de mètres un petit peu plus loin et qui est parallèle à la coulée verte et qui permettrait de faire un délestage", confie le membre de l'association "Mieux se déplacer à Bicyclette".

Pas question de quitter la coulée verte pour d’autres associations de cyclistes qui réclament son élargissement pour réserver une voie aux vélos. "Il faut doubler la coulée verte à chaque fois que c'est possible pour faire un itinéraire cyclable qui soit protégé", indique Frédérique Perrotte, présidente de l'association de cyclistes "Dynamo Malakoff" sur BFM Paris Ile-de-France.

De son côté, le département des Hauts-de-Seine assure ne pas exclure la mise en place d'aménagements cyclables sur la route départementale 63.

Lena Mahmoud, Hilal El Aflahi et Alicia Foricher