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Trottinettes à Paris : David Belliard estime qu’il "manque" des zones à vitesse limitée

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Alors que 660 zones sont concernées depuis lundi par une limitation de la vitesse des trottinettes électriques, l'adjoint EELV à la mairie de Paris demande aux opérateurs d'entrer en discussion avec la municipalité pour définir de nouvelles zones.

Les opérateurs de trottinettes en libre-service limitent depuis ce lundi la vitesse de leurs appareils à 10 km/h dans plus de 660 zones parisiennes qu'ils jugent "à forte pression piétonne". Invité de BFM Paris ce lundi soir, David Belliard, adjoint EELV à la mairie de Paris en charge des transports, a dénoncé l'absence de concertation entre la municipalité et ces opérateurs.

"Il faut vraiment entrer en concertation, ces slow zones n'ont pas été faites en discussion avec nous", a martelé David Belliard, ajoutant qu'il "y a très clairement des manques".

Berges de Seine, canal Saint-Martin, abords des écoles...

Parmi les zones manquantes, l'adjoint à la mairie a notamment cité les berges de Seine et le canal Saint-Martin, des "zones extrêmement utilisées par les piétons". Pour y remédier, il a expliqué avoir "demandé à l'ensemble des maires d'arrondissements de me faire remonter les lieux qu'ils pensaient les plus adaptés.

Le maire du 6e arrondissement lui aurait par exemple suggéré que l'ensemble des rues de son arrondissement soient concernées par la limitation de vitesse des trottinettes. Une demande "légitime" pour David Belliard "car, en effet, il y a un problème de cohabitation" entre les différents utilisateurs de la voie publique.

La maire du 10e arrondissement, Alexandra Cordebard, a elle aussi émis le souhait d'étendre ces zones "aux abords de toutes les écoles et aux berges du canal Saint-Martin pour que les familles puissent circuler librement", a-t-elle écrit sur Twitter.

David Belliard a ainsi appelé les opérateurs de trottinettes, Dott, Lime et Tier, à accepter de discuter pour élargir les zones bridées. "La question n'est pas s'ils sont prêts ou pas [à discuter], la question c'est de savoir s'ils veulent continuer à opérer à Paris" ,a-t-il prévenu.

"Une meilleure régulation des opérateurs"

Si David Belliard a assuré que les infractions commises par les usagers des trottinettes doivent être sanctionnées par les agents de police, il a également estimé que "la question de la responsabilité porte aussi sur les opérateurs qui font de l'argent sur ces locations de courte durée".

Il a notamment demandé à ce que les trottinettes ne puissent pas être utilisées quand les capteurs de l'appareil détectent "une charge trop importante, qui montrerait qu'il y a deux usagers". Même chose en cas de comportement "très anormal" sur les engins, qui pourrait être le signe d'un état d'ébriété, selon lui.

"Une des clés de l'apaisement et de la sécurité passe par une meilleure régulation des opérateurs parce que c'est sur eux que pèsent la responsabilité de l'usage de l'espace public et de la sécurité des usagers" a enfin lancé David Belliard.
Emilie Roussey