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Paris Île-de-France

Triple infanticide à Alfortville: une information judiciaire ouverte pour assassinats

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Un père de famille a avoué avoir tué ses enfants ce dimanche 26 novembre dans un commissariat de Dieppe (Seine-Maritime). Les corps des trois fillettes ont été retrouvés dans un logement à Alfortville.

Le père de 41 ans, ayant avoué avoir tué ses trois enfants à Alfortville (Val-de-Marne), a été déféré ce mardi 28 novembre, a indiqué le procureur de Créteil dans un communiqué, "en vue de l'ouverture d'une information judiciaire des chefs d'assassinats".

Après 48 heures de garde à vue, le suspect a reconnu les faits, "qu'il tentait d'expliquer notamment en raison d'un conflit avec son ex-conjointe au sujet de la garde de ses filles et de la crainte de ne plus les voir", peut-on lire dans le communiqué.

Une boîte de somnifères

Le 25 novembre dernier à Marolles-en-Brie, l'homme est venu récupérer ses enfants vers 15 heures puis a passé l'après-midi avec elles. Le soir, il a échangé des courriels conflictuels avec leur mère et a décidé de tuer leurs filles à ce moment-là, d'après ses auditions. Ce qu'il fait après leur avoir administré des somnifères, précise le procureur.

Les autopsies réalisées ont confirmé les premières constatations: les deux filles aînées présentaient des plaies au couteau et la cadette "une congestion compatible avec suffocation".

Après avoir tué ses trois filles, leur père a pris sa voiture pour se rendre au viaduc de Bures-sur-Yvette où il envisage de se suicider. Il est finalement revenu à son domicile, a pris ses affaires puis s'est rendu à Dieppe (Seine-Maritime) pour avouer les faits au commissariat.

Déjà condamné pour violences

Un couteau de cuisine et des boîtes de somnifère ont été retrouvées au domicile du suspect, à Alfortville. Lors de l'examen psychologique de ce dernier, "aucun élément évocateur de l'existence d'une maladie psychiatrique n'a été mis en évidence".

Le père avait été condamné par le tribunal de Créteil le 29 avril 2021 pour des faits de "violence par conjoint", "violence par conjoint avec une arme", "violence sans incapacité par conjoint, au préjudice de la mère" et "violence sans incapacité par ascendant sur un mineur de 15 ans".

Constance Bostoen avec Marine Langlois