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Seine-Saint-Denis: procès requis contre deux policiers accusés de violences volontaires lors d'une interpellation

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Photo d'illustration. - Christophe Simon - AFP

Deux policiers pourraient faire l'objet d'un procès. Le parquet de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, a requis, ce vendredi 17 octobre, un procès à leur encontre. Les deux hommes sont accusés de violences volontaires remontant à octobre 2021.

Le parquet de Bobigny a requis, ce vendredi 17 octobre, un procès contre deux policiers accusés de violences volontaires lors de l'interpellation d'un homme de 22 ans en octobre 2021 à Noisy-le-Grand (Seine-saint-Denis), documentée par une vidéo amateur, a indiqué samedi l'avocat du plaignant.

Les faits remontent au 17 septembre 2021 vers 20h30, alors que des policiers intervenaient pour un attroupement avec tapage, dans la rue. Une vidéo amateur d'une quarantaine de secondes, filmée depuis le balcon d'un immeuble de Noisy-le-Grand, montre deux policiers en train d'interpeller un homme, maintenu à terre. Un troisième fonctionnaire de police arrive alors et lui assène un coup de poing puis un coup de pied au niveau de la tête.

Le parquet de Bobigny avait ouvert une enquête pour "violences par personnes dépositaires de l'autorité publique", confiée au service de déontologie et de soutien aux effectifs (SDSE) de la préfecture de police.

Un jour d'ITT

L'homme de 22 ans, visé par une plainte pour violences, outrages et menaces de commettre un crime ou un délit, avait été déféré en comparution immédiate et placé en détention provisoire. Il avait ensuite été libéré après la présentation de la vidéo par son avocat. Une incapacité totale de travail (ITT) d'une journée lui avait été délivrée.

Selon le récit du jeune homme, l'interpellation était intervenue dans un contexte de tension en lien avec la relaxe d'une autre personne poursuivie pour violences. Pendant leur intervention, les policiers avaient reconnu le jeune homme, déjà connu pour outrage, et décidé de le mettre à l'écart. Selon une source proche de l'enquête, il s'était énervé et avait frappé les agents, qui ont eu cinq et six jours d'ITT.

Au regard de la vidéo amateur et des vidéos des caméras de la ville, le SDSE a cependant conclu qu'"aucun danger pour les fonctionnaires de police n'était observé avant l'altercation" et que "les premières violences visibles à la vidéo provenaient des policiers".

"Une fois encore, grâce à la vidéo d'une citoyenne, un homme victime de violences policières et poursuivi par le parquet de Bobigny va peut-être obtenir justice", a réagi auprès de l'AFP Me Arié Alimi, l'avocat du plaignant.

T.R.C. avec AFP