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Seine-Saint-Denis: deux frères interpellés et placés en garde à vue après l'agression d'un élu municipal

Police (illustration)

Police (illustration) - AFP

Deux frères, suspectés d'avoir agressé le conseiller municipal de Dugny Faouzy Guellil ce vendredi 28 février, ont été interpellés et placés en garde à vue. Ils sont interrogés depuis ce samedi 1er mars.

Deux frères, nés en 1996 et 2001, ont été interpellés et placés en garde à vue, suspectés d'avoir agressé un élu municipal de Seine-Saint-Denis vendredi soir à son domicile, a indiqué dimanche le parquet de Bobigny.

Les deux hommes sont interrogés depuis samedi dans le cadre de l'enquête menée par la sûreté territoriale et ouverte pour "dégradation d'un bien par incendie et violences en réunion", a précisé le ministère public.

La voiture de Faouzy Guellil "a été brûlée"

Vers 21H00 ce vendredi 28 février, Faouzy Guellil "s'est fait agresser devant chez lui et sa voiture a été brûlée", selon les éléments communiqués samedi par le parquet de Bobigny.

Conseiller municipal de Dugny et directeur général des services de la ville riveraine de Stains, il a été attaqué "à mains nues" par "au moins deux personnes", a ajouté cette même source.

Condamnant cette "lâche et violente agression", "sous les yeux de son épouse et de ses enfants", Azzédine Taïbi, maire de Stains, a dénoncé, samedi soir via un communiqué, un "acte inqualifiable et d'une extrême gravité (qui) s'inscrit dans un climat délétère, de haine et de violence que nous subissons depuis de trop nombreuses années".

"Des mesures de sécurité concrètes et immédiates seront demandées et mises en place", ajoute l'élu communiste de cette commune défavorisée, sans fournir de précisions.

Une loi pour protéger les élus votée en mars 2024

Le préfet de Seine-Saint-Denis a apporté dimanche son soutien public à l'élu et sa famille et rappelé dans un communiqué diverses mesures adoptées ces dernières années "face à ces violences qui menacent notre pacte républicain".

Julien Charles a, par exemple, rappelé "la création de référents 'atteintes aux élus' dans tous les commissariats".

En mars dernier, le parlement a adopté une loi visant à mieux protéger les représentants locaux contre les violences, faisant suite à plusieurs épisodes marquants comme l'incendie volontaire du domicile du maire de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique) et l'attaque à la voiture-bélier du domicile de celui de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne).

L'une des mesures phares du texte est l'alignement des sanctions sur celles prévues pour des violences à l'encontre de dépositaires de l'autorité publique, comme les policiers.

Mathias Fleury avec AFP