"Un acte inqualifiable": un élu municipal de Seine-Saint-Denis agressé à son domicile

Un officier de police, en janvier 2025 (image d'illustration). - BFM DICI
Un élu municipal de Seine-Saint-Denis a été agressé à son domicile ce vendredi 28 février dans la soirée par plusieurs personnes, a appris l'AFP auprès du parquet. L'acte suscite l'indignation des responsables politiques du département francilien.
Vers 21 heures vendredi, Faouzy Guellil "s'est fait agresser devant chez lui et sa voiture a été brûlée", a indiqué à l'AFP le parquet de Bobigny.
"Sous les yeux de son épouse et de ses enfants"
Conseiller municipal de Dugny et directeur général des services de la ville riveraine de Stains, il a été attaqué "à mains nues" par "au moins deux personnes", selon les précisions du ministère public qui a confié l'enquête à la sûreté territoriale.
Condamnant cette "lâche et violente agression", "sous les yeux de son épouse et de ses enfants", Azzédine Taïbi, maire de Stains, a dénoncé, samedi soir via un communiqué, un "acte inqualifiable et d'une extrême gravité qui s'inscrit dans un climat délétère, de haine et de violence que nous subissons depuis de trop nombreuses années".
"Des mesures de sécurité concrètes et immédiates seront demandées et mises en place", ajoute l'élu communiste de cette commune défavorisée, sans fournir de précisions.
Stéphane Troussel (PS), président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis a pour sa part réagi sur X, indiquant qu'il "est urgent que des dispositions soient prises pour protéger celles et ceux qui font le service public au quotidien".
Une loi votée en mars dernier pour protéger les élus
Olivier Faure, premier secrétaire du Parti Socialiste a également réagi sur le réseau social, adressant à l'élu agressé son "total soutien" et lui exprimant son "entière solidarité".
En mars dernier, le parlement a adopté une loi visant à mieux protéger les élus locaux contre les violences, faisant suite à plusieurs épisodes marquants comme l'incendie volontaire du domicile du maire de Saint-Brévin-les-Pins (Loire-Atlantique) et l'attaque à la voiture-bélier du domicile de celui de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne).
L'une des mesures phares du texte est l'alignement des sanctions prévues sur celles prévues pour des violences à l'encontre de dépositaires de l'autorité publique, comme les policiers.