11-Novembre: le musée de la Grande Guerre de Meaux inaugure sa "tranchée pédagogique"

Se souvenir, malgré le temps qui passe, les vétérans qui disparaissent et les témoignages avec eux. Ce lundi 11 novembre marque comme chaque année l'armistice de 1918, celui qui a mis fin à la Première Guerre mondiale.
À Meaux (Seine-et-Marne), un musée est dédié depuis 2011 à celle que l'on surnomme aussi la Grande Guerre et à ses près de dix millions de morts militaires en l'espace de quatre ans.
C'est cette nouvelle journée de commémorations que le musée a choisi pour inaugurer sa "tranchée pédagogique" à ciel ouvert. Le Premier ministre, Michel Barnier, la découvrira dans la journée.
100 mètres de long
D'une dimension de plus de 100m2, la tranchée, placée sous les yeux du monument américain, est immanquable. Ses talus de terre, ses résidus d'arbre et ses fils barbelés lui donnent une allure des plus réalistes.
"On y voit la réalité quotidienne des Poilus, mais aussi des femmes, des hommes, des enfants et de toutes les nations en guerre", résume Jean-François Copé, maire de Meaux (Les Républicains, LR) et invité de France Inter ce lundi 11 novembre.
Cette tranchée présente "de manière très concrète ce qu'était la vie cauchemardesque des soldats pendant cette Première Guerre mondiale", déroule l'édile. "On voit le poste de secours, là où [les soldats] mangeaient, là ils dormaient, là où ils se battaient, là où il fallait ramper dans le poste d'observation..."
"On vit des attaques"
Le lieu est équipé de "technologies modernes" offrant aux visiteurs des simulations, complète Jean-François Copé: "On vit des attaques, des moments de calme, on entend le bruit de la souffrance".
Des membres d'une association de reconstitution historique, en costume d'époque, participent à la démonstration. Alain, Daniel et Michel jugent au micro de RMC ce format "très bien pour connaître l'Histoire de la France".
Justement, à travers ce musée, "je milite pour la connaissance de l'Histoire de la Première Guerre mondiale parce qu'elle est la clé d'explication de tout ce que nous vivons aujourd'hui", reprend Jean-François Copé. L'élu LR cite "les tragédies que nous avons connues, que nous connaissons dans les Balkans, en Ukraine, au Proche-Orient", mais aussi "l'émergence des États-Unis, la puissance de la Chine tout autant que ce qu'il s'est passé dans le continent africain et la construction de l'Europe aussi".
"Tout ça a puisé sa source dans la tragédie de la Première Guerre mondiale, qui a fait tout d'un coup prendre conscience de l'horreur absolue de la guerre totale", assure-t-il.
La tranchée, et plus globalement le musée, est en grande partie fréquenté par des scolaires. Assia et Jaydan, collégiens, raconte avoir apprécié la visite: "Ça m'intéressé de savoir comment ils vivaient" et "ce qu'il s'est passé avant notre génération". Ce sera tout l'objet du discours de Michel Barnier.