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Seine-et-Marne: pour lutter contre les dépôts sauvages, le maire de Mareuil-lès-Meaux installe des caméras de surveillance

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La mairie a décidé d'utiliser la méthode du retour à l'envoyeur. Si les personnes repérées refusent de récupérer leurs déchets sous 24 heures, elles écoperont d'une amende de 1500 euros.

Face aux dépôts sauvages, la ville de Mareuil-lès-Meaux a décidé de sévir. La mairie a installé des caméras de vidéo surveillance pour dissuader les pollueurs et lutter contre ce fléau très fréquent dans sa commune.

"On a bien récupéré en une seule fois plus de 50 mètres cubes de déchets", déplore le maire de Mareuil-lès-Meaux Pascal Machu au micro de BFM Paris.

Un policier municipal en charge de retrouver les pollueurs

La méthode utilisée est celle du retour à l'envoyeur, qui consiste à retrouver les malfaiteurs et les obliger à reprendre leurs détritus dans un délai de 24 heures. En cas de refus de leur part, ils écoperont d'une amende de 1500 euros, voire 3000 en cas de récidive.

"Les entrées de la commune ont été cernées par trois caméras rotative et avec une caméra lecteur de plaques, qui nous permet d'identifier tous les véhicules qui rentrent sur la commune", détaille le maire.

C'est un policier engagé par la municipalité qui est en charge de scruter ces images pour remonter jusqu'aux pollueurs.

"J'ai l'habilitation de rechercher des traces ou indices dans le dépot sauvage. Par exemple un carton de vente en ligne avec un destinataire dessus, ça nous permet d'obtenir des éléments et donc aller chercher la personne qui est destinataire justement du colis qui est dans le dépôt", explique le policier municipal Maximilien Saby.

Un dispositif validé par les riverains

Pour s'assurer que les personnes qui reprennent leurs déchets les déposent bien dans un lieu adapté et non dans une autre commune, le maire leur demande une preuve de dépôt dans une déchetterie. Un dispositif très bien accueilli par les riverains.

"Je trouve que c'est une très bonne solution", déclare une habitante. Elle regrette en revanche le manque de poubelles dans la commune, qui expliquerait le fait qu'elle ne soit "pas totalement propre".

"C'est certainement une très bonne chose pour la commune si on peut stopper ces dépôts sauvages dans les fossés, dans les chemins, dans les bois. On observe quand même un peu de diminution, il y a quelques années il y en avait certainement davantage", avance un autre.

Depuis la prise de fonction du policier municipal en mai dernier, les propriétaires de neufs dépôts sauvages ont été retrouvés.

Malgré l'interdiction, ce fléau concerne tous les départements franciliens. Selon un décompte de la région, il y aurait eu plus de 130 décharges sauvages en 2019.

Mathilde Moreau et Ariane Limozin avec Shéhérazade Ben Essaid