Saint-Denis: une enquête ouverte après un rodéo urbain lors d'un mariage

Le procureur de la République de Bobigny a ouvert une enquête pour "violences aggravées en réunion et avec arme" après qu'un mariage ait dégénéré en rodéo urbain vendredi dernier à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), rapporte Le Parisien.
La mention "avec arme" correspond aux voitures qui ont été utilisées lors des faits, a précisé le parquet à nos confrères ajoutant que "la violence est avérée parce que les véhicules, en encerclant des personnes sur une place, ont créé un émoi et cette peur est une violence".
Nouvelle charte du bon déroulement des mariages
Pour rappel, des dizaines de véhicules ont pénétré dans une zone piétonne de Saint-Denis, puis aux abords de l'esplanade devant l'Hôtel de Ville vendredi dernier. Le convoi, comprenant des berlines de luxe, a entouré de très près des individus, dont des enfants, se trouvant sur les lieux.
Les passagers sont montés sur les fenêtres et sur le toit des véhicules qui roulaient à vive allure, sous le bruit des klaxons. Des tirs de mortier ont également été tirés.
Après cet incident, la mairie de Saint-Denis a décidé de durcir la réglementation des mariages dans sa ville.
"Le maire a pris deux arrêtés, un pour l'interdiction des feux d'artifice en ville et une nouvelle charte du bon déroulement des mariages sur lequel nous allons communiquer pour faire de la prévention", indique la première adjointe à la mairie de Saint-Denis Kathy Bontick, au micro de BFMTV.
Une famille porte plainte
Une famille de touristes victime de ce convoi a porté plainte. Parmi elle, Vincent, qui était venu visiter la basilique de Saint-Denis avec sa femme, sa belle-mère et sa fille d'un an, dans une poussette.
"Par moments, des véhicules passaient à moins de deux mètres de nous. On n'a pas eu d'autres solutions que de ne pas bouger puisque notre plus grosse crainte, c'était qu'ils perdent le contrôle d'un des véhicules. Je me suis retrouvé dans un schéma où je ne pouvais pas protéger ma famille. On se sent humiliés, on a l'impression d'être des bêtes de foire", explique Vincent.
Les auteurs de ce rodéo encourent jusqu'à cinq ans d'emprisonnement. Pour le moment, aucune interpellation n'a été réalisée.