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Paris Île-de-France

Roissy: Les riverains réclament une limitation des vols sur le modèle d'Amsterdam

Les riverains de Roissy demandent une limitation des vols, comme à Amsterdam.

Les riverains de Roissy demandent une limitation des vols, comme à Amsterdam. - GEOFFROY VAN DER HASSELT © 2019 AFP

Les riverains de Roissy-Charles-de-Gaulle (CDG) et des associations de défense de l'environnement ont réclamé vendredi un plafonnement du nombre de vols annuels.

L'espoir renaît chez les riverains de Roissy-Charles-de-Gaulle (CDG) et des associations de défense de l'environnement. Ils ont réclamé vendredi un plafonnement du nombre de vols annuels dans cet aéroport, après l'annonce d'une telle mesure à Amsterdam-Schiphol aux Pays-Bas.

Le 24 juin, le gouvernement néerlandais a fixé à 440.000 le nombre maximum de vols par an à Schiphol, contre 500.000 avant la pandémie de Covid-19, voulant s'attaquer "en priorité à la pollution sonore", tout en reconnaissant "un message difficile pour le secteur de l'aviation".

500.000 mouvements d'avions en 2019

Les habitants de la région autour de Schiphol, une zone densément peuplée, se sont régulièrement plaints des nuisances sonores de l'aéroport, et ont exprimé des inquiétudes relatives aux effets de l'aviation sur leur santé, la nature et le climat.

Une thématique qui trouve un écho autour de Roissy, dans le nord-est de l'Ile-de-France: des associations de défense de l'environnement et de riverains de l'équipement "se réjouissent de cette décision responsable, bénéfique pour les populations survolées de la région d'Amsterdam ainsi que pour le climat", indiquent-elles dans un communiqué. "Ce qui est possible à Amsterdam-Schiphol est aussi possible à Roissy-Charles-de-Gaulle!", assurent-elles.

L'aéroport français, selon elles, a "accueilli en 2019 environ 500.000 mouvements d'avions, l'équivalent de Schiphol. Nous demandons qu'une décision politique soit prise pour que le trafic y soit limité à 440.000 vols par an à court terme, puis que soit amorcée une diminution du nombre de mouvements afin de protéger la santé des Franciliens".

En outre, ont plaidé les associations, cette limitation constituerait "également une des mesures vraiment efficaces et incontournables pour permettre au secteur aérien de faire décroître ses émissions de CO2 afin de respecter la courbe de réduction des émissions fixée dans le cadre de la Stratégie nationale bas carbone de la France".

Parmi les signataires du communiqué figurent l'Association de défense contre les nuisances aériennes (Advocnar), et les branches locales de France Nature Environnement et Greenpeace.

Un meilleur respect des règles environnementales

Si Orly, au sud de Paris, est soumis à une limitation des créneaux aéroportuaires (250.000 mouvements par an), ce n'est pas le cas de Roissy.

Dans son rapport annuel début juin, l'Autorité indépendante chargée de contrôle des nuisances aéroportuaires (Acnusa) avait constaté un meilleur respect des règles environnementales (bruit et pollution atmosphérique) par les grandes compagnies aériennes en 2021.

Mais concernant Roissy, elle avait aussi appelé à une "très grande vigilance" vis-à-vis de la remontée prévisible du trafic, en particulier nocturne, après la crise sanitaire du Covid.

C.L. avec AFP