Rixe mortelle à Ézanville: le maire craint un "embrasement", des gendarmes supplémentaires déployés

À Ézanville (Val-d'Oise), la crainte d’un "embrasement" persiste au lendemain de la mort d’un adolescent de 15 ans, tué par arme blanche dans une rixe entre bandes sur un parking de la zone commerciale, selon les mots du maire de la commune, Éric Battaglia.
Une quarantaine de gendarmes mobiles ainsi qu’une quarantaine de gendarmes départementaux sont mobilisés ce mardi 5 décembre au soir à Ézanville et à Domont pour prévenir tout trouble à l'ordre public, a appris BFMTV.
La veille, aux alentours de 18 heures, un adolescent de 15 ans a été tué au cours d’une rixe qui opposait une bande d’un quartier d’Ézanville et une autre de la commune voisine de Domont, d’où est originaire la victime.
L’adolescent, scolarisé en seconde au lycée George-Sand de Domont, regagnait son domicile après une journée de cours en compagnie de deux camarades quand il a croisé un groupe de personnes.
"Ils l’ont attendu à un coin de rue à la limite de Domont, a rapporté Éric Battaglia, le maire d’Ézanville à BFMTV. Les coups sont partis un petit peu et, à un moment donné, quelqu’un a sorti une arme blanche."
Une rixe qui a éclaté après "un problème survenu en fin de semaine dernière avec le jeune homme et les jeunes de Domont". Selon le maire, l’altercation aurait pour origine "une histoire banale de baskets".
Éviter "un deuxième drame"
Éric Battaglia craint désormais une "vengeance" après la mort de l’adolescent, indique-t-il à BFMTV. "J’ai rencontré deux fois la famille de l'adolescent, la maman en l’occurrence. Le mot d’ordre est d’apaiser", poursuit-il. "On ne veut pas qu’un deuxième drame arrive."
Le maire s’est aussi entretenu à plusieurs reprises avec les familles installées dans sa commune. "Je discute avec beaucoup de parents. J’ai essayé de faire passer un message, j’espère qu’ils vont en tenir compte."
En invitant les familles à garder un œil sur leurs enfants et adolescents, le maire "espère qu’il n’y ait pas encore d’accident supplémentaire".
"J'appréhende la soirée"
"J’appréhende la soirée", confie Éric Battaglia. L'édile entend aller à la rencontre de la jeunesse "dans tous les secteurs où ils peuvent se mettre, discuter avec eux et faire descendre la tension". Pour lui, "la colère est encore là", ce mardi 5 décembre au soir. "Quand la personne sera interpellée, est-ce que ça baissera la tension? Je ne sais pas", a-t-il conclu.
La veille au soir, des forces de l’ordre avaient déjà été dépêchées sur place, avec des gendarmes et des CRS. "Cela a permis de calmer l’ambiance qui montait crescendo”, indique Éric Battaglia, qui craignait qu’une "horde parte d’Ézanville en direction de Domont". "On n’aurait pas pu éviter le pire", poursuit le maire.