Proviseur menacé de mort à Paris: un homme placé sous contrôle judiciaire avant son procès

Le lycée Maurice Ravel à Paris, le 31 août 2015. - Florian David - AFP
Un homme accusé d'avoir proféré des menaces sur les réseaux sociaux à l'égard du proviseur du lycée Maurice Ravel dans le 20e arrondissement de Paris sera jugé le 23 avril prochain, a appris BFMTV auprès du parquet de Paris. Initialement déféré ce mardi 12 mars en comparution immédiate, il a demandé un délai pour préparer sa défense. En attendant la nouvelle audience, il a été placé sous contrôle judiciaire.
Né en 1997 dans les Hauts-de-Seine, le prévenu sera jugé pour provocation publique non suivie d'effet à commettre une atteinte volontaire à la vie pour des propos qu'il a tenus sur le réseau social X. Il encourt jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende.
Une altercation entre une élève et le proviseur
Le 28 février dernier, le proviseur du lycée Maurice Raval a rappelé à trois élèves leur obligation de retirer leur voile dans l'enceinte de l'établissement. L'une d'entre elles, majeure et scolarisée en BTS, a ignoré le proviseur, ce qui a provoqué une altercation.
Le directeur a "d'abord pris l'élève par l'épaule", d'après le compte-rendu de l'académie de Paris, consulté par BFMTV, "et lui aurait attrapé le bras". L'élève a ensuite tutoyé le proviseur, qui s'est retiré.
Des élèves de l'établissement ont ensuite répandu la rumeur, notamment via les réseaux sociaux, que le proviseur aurait giflé l'élève en question. L'homme a été menacé de mort sur les mêmes canaux.
Deux plaintes déposées
Le 29 février, la lycéenne a porté plainte au commissariat du 20e arrondissement pour "violences n'ayant pas entraîné d'incapacité de travail". La Brigade de délégation des enquêtes de proximité (BDEP) du 20e arrondissement a été saisie.
De son côté, le proviseur a porté plainte pour "acte d'intimidation envers une personne participant à l'exécution d'une mission de service public pour obtenir une dérogation aux règles régissant ce service". Les investigations se poursuivent sur ces faits.
Une enquête a été ouverte à Paris pour cyberharcèlement. Le pôle national de lutte contre la haine en ligne s'est saisi de cette partie.