"Des attaques inacceptables": Nicole Belloubet annonce des mesures pour protéger le proviseur menacé de mort à Paris

"Des attaques inacceptables". Nicole Belloubet, ministre de l'Éducation nationale, s'est exprimée depuis le lycée Maurice-Ravel dans le 20e arrondissement de Paris pour dénoncer les menaces de mort reçues par le proviseur de l'établissement sur les réseaux sociaux après avoir demandé à une élève de retirer son voile le 28 février dernier.
La ministre a réaffirmé son soutien au proviseur aux côtés de Laurent Nuñez, préfet de police de Paris. "Les établissements scolaires ne peuvent fonctionner que dans le cadre des principes de la République. Dans ce cadre-là, la laïcité est un élément indispensable au vivre ensemble."
"Dès lors que nous avons eu connaissance des faits, nous avons réagi pour former un bouclier de protection autour de l'établissement et de ses personnels", a-t-elle expliqué.
"Nous avons été trois à réagir: les services académiques, les forces de l'ordre et bien entendu l'autorité judiciaire."
En ce sens, une série de mesures a été prise pour protéger le proviseur. Une "protection fonctionnelle" lui a notamment été apportée. Des forces de l'ordre et des équipes académiques mobiles et ont aussi été déployées pour sécuriser l'établissement
Enfin, un travail sur les réseaux sociaux a été fait, "en lien avec la plateforme Pharos". L'État assure d'ailleurs être également extrêmement vigilant sur les réseaux sociaux. "Il se diffuse sur ses réseaux des narrations erronées", dénonce Nicole Belloubet. "Ces erreurs peuvent être extrêmement dangereuses."
Des élèves de l'établissement avaient répandu la rumeur, notamment via les réseaux sociaux, que le proviseur aurait giflé l'élève en question.
L'élève reçue par l'académie mercredi
Ce mardi, Nicole Belloubet affirme que le proviseur n'a jamais giflé l'élève en question. L'élève aurait par ailleurs reconnu ne pas avoir été giflé lorsqu'elle a été reçue par l'académie ce lundi 4 mars
Selon la directrice académique de Paris, le proviseur a demandé à deux élèves de retirer leur voile. L'une d'entre elles l'a retiré, l'autre "ne voulait pas l'entendre". "Il lui a simplement pris le bras pour lui signaler qu'il y avait quelqu'un derrière elle", affirme Valérie Baglin-Le Goff.
Le proviseur et l'élève en question ont tous les deux porté plainte. Une enquête est en cours. L'élève sera à nouveau reçue par l'académie mercredi. Ce mardi, environ 150 chefs d'établissements parisiens se sont rassemblés devant la Sorbonne à Paris pour soutenir leur collègue.