Propos d'Oudéa-Castéra: la fédération des parents d'élèves Paris dénonce un "mépris inacceptable"

Pour l'association de parents d'élèves, la ministre a fait preuve d'un "mépris inacceptable" en expliquant pourquoi elle a transféré ses enfants dans l'enseignement privé.

Les propos de la ministre de l'Éducation nationale et des Sports continuent de faire réagir. Alors qu'Amélie Oudéa-Castéra a expliqué devant la presse avoir transféré ses enfants dans des établissements scolaires privés en raison du "paquet d'heures" d'enseignement non remplacées, la Fédération des Conseils de parents d'élèves de Paris a dénoncé son "mépris inacceptable" dans un communiqué ce samedi 13 janvier.

"Si la question des enseignants non-remplacés est une difficulté partagée par tous les parents, notre vision diverge radicalement. La solution n’est pas la fuite vers le privé, mais l’engagement!" expliquent les parents d'élèves qui se disent "indignés et en désaccord" avec la ministre.

Ils disent choisir "la lutte ardente pour le maintien et le renforcement de l'école publique" et assurent qu'à l'école publique les enfants "acquièrent un savoir solide, ils y sont le plus souvent heureux, épanouis, se sentent en sécurité et tissent des liens d'amitié forts, fondements essentiels de leur développement".

La ministre "regrette" ses propos

Les parents d'élèves appellent à "ne pas céder aux sirènes de l'école privée" et attendent "un véritable engagement" de la ministre pour "assurer les remplacements nécessaires et garantir à tous les élèves le droit à l’éducation."

"Madame la ministre, face à votre constat, il est de votre devoir d'initier des mesures pour que les enfants de la République disposent d’une école de qualité sur tout notre territoire et que leurs parents ne se tournent pas vers l'enseignement privé par confort", écrivent-ils.

Amélie Oudéa-Castéra a dit ce samedi "regretter" d'avoir pu "blesser certains enseignants de l'enseignement public" et a assuré qu'elle sera "toujours" aux "côtés de l'école publique et de ses professeurs".

Emilie Roussey