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Paris Île-de-France

Plan crack à Paris: 113 interpellations depuis début août

Une inscription "Crack Land" près d'un camp de fortune habité par des consommateurs de crack à la Porte de la Villette à Paris, le 24 janvier 2022.

Une inscription "Crack Land" près d'un camp de fortune habité par des consommateurs de crack à la Porte de la Villette à Paris, le 24 janvier 2022. - GEOFFROY VAN DER HASSELT © 2019 AFP

Dans un communiqué, la préfecture de police de Paris se félicite des actions conduites dans les secteurs concernés par la vente et l'usage de cette drogue.

"Il faut éradiquer le crack". Alors que le nouveau préfet de Paris, Laurent Nuñez, était tout juste nommé, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, dévoilait la feuille de route fixée par ses soins pour le haut-fonctionnaire, au mois de juillet dernier. Parmi les sujets prioritaires, la lutte contre le crack, qui gangrène certains quartiers du nord-est de la capitale.

Si le locataire de la place Beauvau a demandé à Laurent Nuñez de lui présenter, d'ici la rentrée prochaine, des solutions pour "lutter définitivement contre ce fléau", la préfecture de police tire déjà un premier bilan des actions mises en place depuis l'arrivée de son nouveau dirigeant.

113 interpellations depuis le début du mois

Dans un communiqué, elle indique avoir "renforcé de façon significative la présence policière sur les secteurs Auguste-Baron, Porte de la Villette, Corentin-Cariou, Stalingrad, ainsi qu’Aubervilliers-Pantin et le quartier de reconquête républicaine des Quatre Chemins, tous impactés par le trafic de crack".

D'après la préfecture de police, les forces de l'ordre, "en moyenne 200 agents au quotidien sur ces secteurs", s'emploient à "disperser systématiquement tout regroupement de toxicomanes". Entre le 4 et le 15 août, 3261 personnes ont été contrôlées et 113 ont été interpellées pour des infractions en lien avec les stupéfiants, des violences volontaires ou encore des ventes à la sauvette. Par ailleurs, 132 contrôles ont donné lieu à 14 obligations de quitter le territoire français.

Si, selon elle, "la physionomie en journée s’est sensiblement améliorée", l'institution promet que les "efforts" menés ces dernières semaines seront maintenus, notamment en soirée, et la nuit. Elle indique également qu'elle réunira "les parties prenantes du plan crack" à la rentrée.

Les riverains des quartiers concernés interpellent régulièrement les autorités à ce sujet. Gérald Darmanin avait déclaré, au mois de juillet dernier, vouloir régler "d'ici un an, le grave problème sanitaire et sécuritaire que représente le crack".

Sarah Boumghar