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Paris Île-de-France

Paris: un premier bilan touristique hivernal très positif grâce aux fêtes et à Notre-Dame

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Les chiffres du tourisme sont en hausse à Paris en cette fin d'année. Les professionnels du secteur profitent de cette belle embellie, qui prend notamment appui sur la période de fêtes et la réouverture de Notre-Dame.

Une fin d'année marquée par un rebond remarquable. Effet de rattrapage après les Jeux olympiques, réouverture de Notre-Dame, fêtes de fin d'année... Les touristes sont de retour à Paris, comme le soulignent les professionnels du secteur.

"Cette année, le nombre de touristes est bien plus important que la dernière fois que je suis venue. Il y a beaucoup plus de monde", observe Noemi Rizzato, originaire de Milan et qui, malgré la fraîcheur des températures, tenait à visiter la place du Trocadéro.

"On a entendu parler toutes les langues, sauf le français dans le métro", s'amuse Georges Bardot, retraité de 78 ans venu de Franche-Comté.

Les hôtels revivent

Cet hiver, les hôtels parisiens font le plein: le taux de réservation pour les deux semaines de vacances de Noël frôlait les 70% à la mi-décembre, soit neuf points de plus qu'il y a un an, selon les données de MKG Consulting.

Les établissements haut de gamme tirent particulièrement leur épingle du jeu, avec une progression qui approche les 14 points sur une année. Un chiffre qui illustre, selon l'Union des métiers de l'hôtellerie (Umih), que la clientèle internationale au fort pouvoir d'achat est de retour dans la capitale.

Les Jeux olympiques ont "donné envie aux touristes soit de revenir, soit de venir, au vu des images", d'après Frank Delvau, président de la branche Paris-Ile-de-France de l'Umih. Il estime que la période d'hiver a bénéficié d'un "effet JO".

La nouvelle ministre chargée du Tourisme, Nathalie Delattre, a promis vendredi auprès de l'AFP "d'analyser avec précision les causes d'une telle hausse dans les mois qui viennent".

"Mais il est évident que Paris a bénéficié d'une vitrine exceptionnelle" avec les Jeux olympiques, a-t-elle estimé. "Nous avons démontré la capacité de la France à organiser de grands événements (...) en garantissant la sécurité de tous. (...) C'est aujourd'hui un paramètre majeur", assure-t-elle.

Déçus par un bilan estival en demi-teinte, avec une forte baisse de l'activité pour les restaurants, les musées et les taxis, les professionnels du tourisme attendaient cet effet rebond positif. Avec cinq milliards de téléspectateurs, le succès des Jeux de Paris, qui ont été les plus suivis de l'histoire selon le CIO, s'est construit en partie à distance.

"Cet effet rattrapage, on en avait besoin parce que la situation était très compliquée au troisième trimestre. Avec les JO, (...) il y a eu des baisses de fréquentation très importantes. La restauration a fait moins 40%, moins 50% par moment", poursuit Frank Delvau.

L'immense succès de Notre-Dame

Sur l'île de la Cité, où se situe la cathédrale Notre-Dame, les commerçants du quartier attendaient avec impatience le retour des visiteurs, après cinq années de chantier de reconstruction marquées par le Covid et la baisse de fréquentation touristique.

"La réouverture de Notre-Dame cette année était l'élément le plus important de notre liste. (...) C'est un monument magnifique et c'était formidable de le voir, d'y prier, de le visiter", raconte Teju Arora, ingénieure venue des États-Unis, coiffée d'un béret rouge.

Lors de la semaine du 16 au 22 décembre, plus de 260.000 personnes ont ainsi visité la cathédrale. Depuis sa réouverture au grand public, l'édifice reçoit en moyenne entre 30.000 et 35.000 visiteurs quotidiens.

À cette période, les touristes se disent ainsi que "c'est le moment d'aller à Paris, (...) ils ont en même temps Notre-Dame et les vitrines des grands magasins qui attirent toujours beaucoup de monde", a résumé Frank Delvau.

Du 1er novembre au 8 décembre, les arrivées aériennes internationales vers Paris ont progressé de 15,4 % par rapport à 2023, pour atteindre 1,3 million, selon le baromètre de l'office du tourisme parisien.

Julie Benmoussa et Mathias Fleury avec AFP