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Paris Île-de-France

Paris: un militant s'installe dans un arbre devant le ministère de la Transition écologique contre le projet de l'A69

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Thomas Brail, fondateur du Groupe national de surveillance des arbres, a pris place dans un arbre devant le ministère de la Transition écologique pour dénoncer un projet autoroutier.

Deux semaines après avoir entamé une grève de la faim, Thomas Brail durcit le ton face au gouvernement. Le fondateur du Groupe national de surveillance des arbres (GNSA) a pris place, depuis jeudi, dans un platane près du ministère de la Transition écologique, situé boulevard Saint-Germain dans le 7e arrondissement de Paris.

"Se faire entendre"

Avec ces actions, il s'agit de dénoncer le projet d’autoroute A69 entre Toulouse et Castres. "On veut avoir un entretien avec le ministre pour échanger sur la problématique de cette autoroute", explique Thomas Brail, au micro de BFM Paris Île-de-France.

"Je n'ai pas trouvé d'autres actions pour se faire entendre", regrette-t-il soulignant que "des milliers d'arbres vont être coupés" pour permettre la réalisation de l'autoroute. "Si aujourd'hui, il fait chaud sur la planète, c'est que nous sommes en déficit d'arbres."

"Ce projet-là, pour 8000 véhicules par jour, on ne fait pas une autoroute [...] C'est une aberration écologique", dénonce Thomas Brail.

Le militant écologique n'a pas eu de retour sur sa demande de rendez-vous avec le ministre. Il menace aussi de se décrocher et de grimper plus haut dans le platane si des forces de l'ordre tentent de le déloger. "On est venu là pour entamer un débat, un dialogue", rappelle-t-il.

En parallèle, Thomas Brail poursuit sa grève de la faim en se nourrissant exclusivement d’eau au citron et de bouillon le soir. Avant de s'installer dans le platane, le militant a été hospitalisé en raison de son état de santé, mais il se dit déterminé.

Son action surprend

Cette action interpelle les Parisiens comme une jeune femme qui affirme s'être déplacée exprès pour apporter son soutien à Thomas Brail. Il "mène un combat formidable et extrêmement altruiste", affirme-t-elle au micro de BFM Paris Île-de-France.

"Moi, je suis d'accord pour que l'on coupe des arbres à condition que l'on en replante", modère un autre riverain qui se dit favorable à la construction de nouvelles autoroutes.

Ce n'est pas la première fois que le fondateur du Groupe national de surveillance des arbres mène une telle action à Paris. En mai 2022, il s'était aussi installé dans un platane près de la Tour Eiffel contre le projet prévoyant la construction d'un nouveau bâtiment nécessitant la coupe d'arbres.

Jessica Elmaalem avec Amaury Tremblay