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Paris: reçu par le gouvernement, le militant pro-arbres descend du platane près de la tour Eiffel

Thomas Brail, perché dans un platane depuis plusieurs jours. (Photo d'illustration)

Thomas Brail, perché dans un platane depuis plusieurs jours. (Photo d'illustration) - Martin Bureau - AFP

Thomas Brail, fondateur du Groupe national de surveillance des arbres, s'était installé fin mai sur un platane, près de la Tour Eiffel. Il s'oppose au projet de construction de bâtiments prévu à cet endroit.

Le militant d'une association de protection des arbres qui s'était installé fin mai sur un antique platane au pied de la Tour Eiffel en est descendu ce jeudi et a arrêté sa grève de la faim après avoir obtenu un rendez-vous avec deux ministres.

Thomas Brail, 47 ans, arboriste-grimpeur dans le Tarn et fondateur du Groupe national de surveillance des arbres (GNSA), sera reçu lundi par les ministres de la Transition écologique Amélie de Montchalin et de l'Agriculture Marc Fesneau "pour travailler ensemble sur la protection des arbres", a indiqué le GNSA dans un communiqué.

Le militant devait remettre pied à terre ce jeudi soir après onze jours passés dans un platane. Un autre militant "va revenir pour m'aider à descendre parce que je n'ai pas trop d'énergie", a-t-il dit, le visage émacié, dans une vidéo sur Twitter.

"Une loi qui encadre les coupes rases"

Thomas Brail réclame au nouveau gouvernement d'Elisabeth Borne "une loi qui encadre les coupes rases" afin de limiter l'industrialisation des forêts et les monocultures de résineux, notamment de sapins de Douglas.

Il réclame aussi un "renforcement de l'article L350-3 du code de l'environnement", qui interdit l'abattage d'arbres, sauf exceptions dont les "aménagements", ce qui affaiblit, pour le GNSA, considérablement leur protection.

Thomas Brail a relayé la cause des opposants au projet de construction de bâtiments au pied de la Tour Eiffel, qui devait entraîner l'abattage d'une vingtaine d'arbres.

Cette mobilisation a obligé la maire PS Anne Hidalgo à faire marche arrière début mai, en garantissant qu'aucun arbre ne serait abattu. Elle n'a toutefois pas renoncé au projet, partie d'un projet plus large de végétalisation et de piétonnisation de l'axe entre le Trocadéro et le Champ-de-Mars. Vendredi dernier, son premier adjoint Emmanuel Grégoire a reçu les associations à ce sujet.

Ces dernières ont tout de même décidé de lancer mercredi un recours administratif contre ce permis de construire au pied de la Dame de Fer, estimant qu'il comportait une "atteinte grave à l'intérêt des lieux ainsi qu'à la conservation de perspectives monumentales".

S.B.-E. avec AFP