Paris: un collectif de riverains s'oppose à l'ouverture d'un centre d'accueil pour toxicomanes

Pétition en ligne, banderoles... Dans le 18e arrondissement de Paris, un collectif de riverains est vent debout contre l'ouverture annoncée d'un centre d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues (Caarud).
Il devrait accueillir une vingtaine de personnes chaque jour et sera ouvert du lundi au vendredi, de 14h30 à 20h30.
Ce centre doit ouvrir le 1er avril prochain au 100 rue Doudeauville, à 60 mètres de l'école de Clignancourt et du collège Roland Dorgelès. Ainsi, sur leurs affiches, les riverains appellent à "protéger [leurs] enfants" en les éloignant de la drogue.
"Je suis effaré qu’on puisse imaginer des lieux d’implantation d’usagers de drogues en plein quartier résidentiel à proximité d’une école", déplore Romain, un riverain du quartier, auprès de BFM Paris Île-de-France.
"Un quartier qui a 1000 problèmes d'insécurité"
Le centre doit être installé dans un immeuble d'habitation privé, sous le régime d'un bail privé. Mais ni les riverains ni la copropriété n'ont été informés de l'installation du Caarud jusqu'au vendredi 15 mars, date de la création du collectif riverain Custine Clignancourt Doudeauville, qui compte déjà plus de 80 membres.
"Ce qui nous fait peur, c'est l'avant, c'est l'après et c'est la population que [le centre] va rameuter dans un quartier qui a mille problèmes d'insécurité par ailleurs", regrette Romain.
Et de poursuivre: "C'est une pissotière, et la mairie le sait. Il y a des problèmes de prostitution dans la rue. Je pense que c'est toujours les mêmes problèmes quartiers qui prennent les charges".
Une réunion publique doit avoir lieu prochainement pour permettre à la mairie et l'Agence régionale de santé (ARS) d'échanger avec les riverains