ARCHIVIA, l’IA au service de la culture

Avec ARCHIVIA, Fabien Dedieu met la puissance de l’intelligence artificielle au service de la recherche historique et de la découverte des plus grands documents de l’histoire de France.

Depuis le cœur du Tarn, Fabien Dedieu, inventeur, s’investit dans le développement de solutions boostées par l’intelligence artificielle. Même si rien ne le destinait à une telle trajectoire, titulaire d’un BEP de menuiserie, il s’est rapidement tourné vers les nouvelles technologies. À commencer par le développement informatique, ce qui a donné naissance au site CARDEBOOK un éditeur virtuel pour les écrivains en mal d’éditeurs, avant de se pencher sur la révolution de l’intelligence artificielle. Après des mois d’apprentissage, Fabien Dedieu met en ligne fin 2024 COMPAGNON AI, l’application qui révolutionne le codage informatique en le rendant accessible à tous. Une simple requête permet de générer un code fonctionnel. Mais la puissance de l’intelligence artificielle ouvre de telles possibilités que Fabien Dedieu décide d’aller plus loin avec OPEN PROJECT COMPAGNON, un espace dédié à l’innovation et au partage autour de projets liés à l’intelligence artificielle. Le but est de mettre à disposition, en libre accès, des applications dans des domaines aussi variés que la santé, la culture, l’histoire, etc. afin de favoriser l’expérimentation et les échanges. Pour cela, le projet OPEN PROJECT COMPAGNON s’appuie sur des bases de données ouvertes ou toute autre source librement accessible.

Les archives nationales en libre accès

Première brique d’OPEN PROJECT COMPAGNON, le projet ARCHIVIA. Alimenté par la base de données en libre accès des Archives Nationales, il propose d’explorer différemment les documents historiques. À ce jour, ARCHIVIA exploite environ 500 documents historiques. Seulement pourrait-on dire car c’est une goutte d’eau dans la masse des archives nationales. Mais l’objectif est de faire la démonstration de la puissance de l’intelligence artificielle pour ce type de besoin de recherche qui devrait séduire les historiens. À ce jour, les Archives Nationales mettent à disposition en open data près de 5 millions de documents numérisés. Cela comprend des photographies, des textes, des cartes et des plans qui ont été produits au fil des siècles par des institutions publiques et privées. Cela participe au mouvement d’ouverture des données publiques dont l’objectif est de proposer de nouvelles ressources pour l’innovation sociale et économique, moderniser l’action publique et accessoirement améliorer le fonctionnement démocratique.

« Pour ARCHIVIA, nous avons utilisé un modèle RAG (N.D.L.R. Rretrieval-Augmented Generation) » précise Fabien Dedieu.

Techniquement, les applications, type Chatbots ou assistants virtuels, utilisent un modèle de langage LLM (Large Language Model) qui est conçu pour comprendre, générer et traduire du langage humain. Les modèles RAG vont plus loin et optimisent les réponses des grands modèles de langage LLM en intégrant des données externes pertinentes avant de générer une réponse. Appliqué à ARCHIVIA, le modèle RAG permet d’explorer et de mettre en perspective le contenu des documents historiques.

Explorer l’histoire de France

Actuellement, parmi les grands documents de l’histoire de France conservés aux Archives Nationales, un peu moins de 500 ont été sélectionnés comprenant du texte et des images pour une période allant de 628 à 1958. On y trouve le testament de Louis XIV, l’Édit de Nantes ou encore le diplôme de Dagobert 1er. En fonction de la question posée, ARCHIVIA fait remonter le ou les documents ayant un lien avec la requête. Une fois le document trouvé, ARCHIVIA en détaille le contenu, le replace dans le contexte de son époque et analyse sa portée historique. Si l’on prend comme exemple le testament de Louis XIV, ARCHIVIA réalise en premier lieu un résumé synthétique des principaux points abordés par le Roi-Soleil : la régence, le conseil de régence, l’éducation de Louis XV son petit-fils et successeur et la légitimation de ses enfants naturels. Viennent ensuite des informations sur les conséquences et les controverses créées par ce testament comme la réunion du parlement de Paris qui a invalidé certaines dispositions ou encore les polémiques sur le statut des enfants illégitimes du roi. On peut ainsi, sur une période donnée, ouvrir de nouvelles portes, rebondir de document en document et découvrir des trésors cachés comme la lettre de Marie-Antoinette à sa belle-sœur Madame Elisabeth écrite à la Conciergerie le 16 octobre 1793, probablement quelques heures avant son exécution.

Disponible en libre accès, ARCHIVIA est une invitation à parcourir l’histoire de France.

Ce contenu a été réalisé en partenariat avec Compagnon AI. La rédaction de BFM Paris n'a pas participé à la réalisation de ce contenu

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