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Paris: "pas de menace avérée pour le moment" sur la Marche des fiertés, selon l'Inter-LGBT

Un drapeau arc-en-ciel géant pendant la Marche des fiertés LGBT+, le 24 juin 2023 à Paris

Un drapeau arc-en-ciel géant pendant la Marche des fiertés LGBT+, le 24 juin 2023 à Paris - JULIEN DE ROSA © 2019 AFP

La Marche des fiertés se tient ce samedi 29 juin à Paris soit la veille du premier tour des élections législatives. Selon le président de l'Inter-LGBT, "il n'y a pas de raison de craindre quoi que ce soit".

Hasard du calendrier, largement chamboulé après la dissolution de l’Assemblée nationale, la Marche des fiertés se tient ce samedi 29 juin à Paris soit la veille du premier tour des élections législatives anticipées.

La proximité entre ces deux rendez-vous majeurs du week-end n’inquiète pas James Leperlier, président de l’Inter-LGBT, organisatrice de la Marche des fiertés. "À ce stade, il n’y a pas de raison de craindre quoi que ce soit", affirme-t-il auprès de BFMTV.com.

Cette année, "le nombre de bénévoles et des partenaires associatifs augmente", poursuit le président. Ils seront 150 bénévoles, samedi, à assurer le bon déroulement de la marche, contre 80 l’an passé. En plus de la centaine de bénévoles mobilisés sur l’ensemble du parcours, "chaque association à ses propres bénévoles pour sa propre zone".

"Pas de menace avérée pour le moment"

Ce renfort d'effectifs, qui n'assurent pas la sécurité et le maintien de l'ordre contrairement aux policiers, était prévu, notamment avec le retour des chars cette saison. "Mais le contexte a davantage aidé à la mobilisation", confie James Leparlier qui affirme être en lien avec la préfecture de police de Paris "quasi quotidiennement".

D’après le président de l’Inter-LGBT, "il n’existe pas de menace avérée pour le moment" sur le cortège. Il constate néanmoins une multiplication des messages appelant "à casser du 'PD' après les élections sur les réseaux sociaux". Des messages "plus virulents", ajoute-t-il.

Le cortège parisien s’élancera de la porte de la Villette dès 13h30 ce samedi. L’arrivée est prévue à 17 heures sur la place de la République. Cette année, la Marche des fiertés se mobilise contre la transphobie.

"Face à l’extrême droite, ses alliés et aux complaisants, marchons le 29 juin pour défendre les personnes LGBT+, et en particulier les personnes transgenres. Contre la transphobie: transolidarités" avait partagé sur X l’Inter-LGBT après les propos tenus par Emmanuel Macron.

Le président de la République s’était moqué de la volonté "ubuesque" du Nouveau Front populaire de permettre de “changer de sexe en mairie”. Dans son programme pour les élections législatives anticipées, le Nouveau Front populaire propose en effet d'"autoriser le changement d'état-civil libre et gratuit devant un officier d'état civil".

Des associations de défense de la communauté LGBT+ s’étaient dites "choquées" et "atterrées" par les propos tenus par Emmanuel Macron.

"Ces propos sont très choquants, nous sommes atterrés", avait notamment déclaré le président de l'Inter-LGBT James Leperlier. "C'est d'autant plus inquiétant vu le contexte actuel de transphobie: c'est ajouter de l'huile sur un feu qui est déjà ardent."

"C'est le signe qu'ils n'hésiteront pas à revenir sur nos droits, ne serait-ce que dans le débat, pour racoler des voix", avait-il ajouté, dénonçant "un glissement dangereux" et la "porte ouverte vers des propositions de loi transphobes et LGBTphobes".

Ce vendredi 28 juin, 60 associations ont appelé à faire "de la Marche des fiertés de Paris 2024 une démonstration de force face à l'extrême droite" dans une tribune diffusée sur Têtu. "Le samedi 29 juin, nous avons rendez-vous avec l'Histoire. Soyons au rendez-vous."

Charlotte Lesage