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Paris-Lyon-Marseille: Sylvain Maillard confirme le dépôt d'une proposition de loi pour changer le mode de scrutin

Le président du groupe Renaissance Sylvain Maillard lors d'un débat à l'Assemblée nationale à Paris le 6 février 2023.

Le président du groupe Renaissance Sylvain Maillard lors d'un débat à l'Assemblée nationale à Paris le 6 février 2023. - Ludovic MARIN © 2019 AFP

Le député Renaissance a annoncé déposer dans les prochaines semaines une nouvelle proposition de loi pour permettre aux électeurs de Paris, Lyon et Marseille de choisir leur maire au suffrage universel direct.

Un vote plus direct. Le député Renaissance de Paris, Sylvain Maillard, a fait savoir ce mardi 16 janvier son intention de réformer le mode de scrutin pour élire les maires de Paris, Lyon et Marseille.

"Je déposerai dans les prochaines semaines, avec David Amiel et les députés Renaissances, une nouvelle loi Paris, Lyon, Marseille réformant le mode de scrutin", a-t-il écrit sur son compte X.

Emmanuel Macron en faveur d'un scrutin direct

Une volonté qui fait écho aux propos d'Emmanuel Macron, qui avait annoncé ce mardi vouloir travailler avec le gouvernement et le Parlement une "réforme en profondeur" de cette loi, afin que les habitants des trois plus grandes villes de France puissent élire leur maire plus directement.

En effet, depuis 1982, les électeurs parisiens, marseillais et lyonnais votent pour une liste dans chaque arrondissement, avant que les conseillers élus de cette liste ne se réunissent pour désigner le ou la maire.

Ce mode de scrutin a été remis en cause plusieurs fois, notamment par les partis d'opposition qui assurent qu'un vote au suffrage universel direct aurait pu avoir pour issue un résultat différent que celui obtenu par le mode de scrutin actuel.

Rachida Dati a elle-même réitéré l'importance d'un suffrage universel direct lorsqu'elle a annoncé sa candidature à la mairie de Paris ce mercredi matin sur RTL. "Il n'y a pas de raison que les Parisiens ne choisissent pas leur maire", a-t-elle déclaré, assurant que le suffrage universel direct serait absolument mis en place pour 2026.

"1 Parisien = 1 voix"

Sylvain Maillard avait quant à lui assuré en début de semaine sur Sud Radio que son objectif était "évidemment de la (loi) faire adopter courant 2024."

"Avec un principe très clair: 1 Parisien = 1 voix, 1 Marseillais = 1 voix, 1 Lyonnais = 1 voix", a-t-il martelé. "Un principe démocratique qui s'applique dans toutes les municipalités de France, sauf dans trois villes."

Le député Renaissance a dénoncé au micro de nos confrères que "deux fois à Paris, dans le passé, des maires ont été élus alors qu'ils étaient minoritaires".

Ce n'est pas la première fois que Sylvain Maillard veut faire adopter le suffrage universel direct pour les élections municipales de Paris, Lyon et Marseille. En 2022, il avait déjà pointé du doigt le mode de scrutin actuel, assurant qu'il rendait "plus difficile à lire la légitimité du maire ou de la maire de Paris".

De son côté, la gauche parisienne avait dénoncé une "vengeance des battus" qui ne souhaitaient faire changer la loi que par stratégie politique.

La ville de Paris rappelle quant à elle que dans toutes les communes, le maire est élu par son conseil municipal et non directement par ses habitants, et souligne qu'un changement du mode de scrutin dans les trois premières villes de France viendrait à "supprimer un échelon de la démocratie locale" en retirant l'échelon des arrondissements comme base de l'élection du conseil municipal de Paris.

Laurène Rocheteau