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Paris Île-de-France

Paris: les consommateurs de crack évacués du tunnel Rosa-Parks

Badge police

Badge police - Christophe SIMON © 2019 AFP

La police a évacué ce jeudi matin le tunnel Rosa-Parks, dans le 19e arrondissement, où de nombreux toxicomanes s'étaient installés ces derniers mois, suscitant l'inquiétude des habitants du quartier.

Une opération de police a eu lieu ce jeudi matin pour évacuer le tunnel Rosa-Parks, dans le nord du 19e arrondissement de Paris, a annoncé la préfecture de police sur Twitter. Plusieurs dizaines de policiers sont sur place.

Depuis plusieurs mois, de nombreux riverains dénonçaient une aggravation des nuisances et de l'insécurité liées au trafic et à la consommation de drogue aux abords de ce tunnel de la SNCF, où plusieurs dizaines de toxicomanes s'étaient installés. La mairie du 19e arrondissement avait récemment indiqué qu'une évacuation serait menée.

Aucune solution de relogement pour la plupart des évacués

À partir de 7 heures, 86 personnes ont été évacuées, selon la préfecture de police. Les usagers de crack et de nombreux migrants ont défilé dans le calme à la sortie du tunnel, rempli de détritus et d'abris de fortune.

La plupart ont été dispersés dans le quartier, sans solution de relogement. Une trentaine de places d'hébergement étaient ouvertes, selon la préfecture, mais aucun dispositif n'était prévu pour orienter les sans-abri.

Le tunnel bientôt muré

Chassés du terrain vague surnommé la "Colline du crack" fin 2019, puis de la porte d'Aubervilliers où ils s'étaient retranchés, nombre de toxicomanes habitués à errer dans le nord de Paris avaient trouvé là un nouveau refuge. Le trafic s'accompagnait de vols, d'agressions et de prostitution, au désespoir des riverains excédés.

La préfecture espère "mettre un terme définitif" à cette situation. Les effectifs policiers doivent être renforcés dans le quartier pour empêcher toute réinstallation dans les prochains jours. La SNCF doit ensuite sécuriser le site avec des vigiles, avant des "travaux lourds" pour murer les accès au tunnel.

Plusieurs associations doivent également "faire plus de maraudes" pour essayer de rentrer en contact avec les usagers de drogues, comme le prévoit le plan anti-crack mené à Paris, a rappelé la préfecture.

Juliette Mitoyen avec AFP