Paris: les bureaux de vote ont ouvert pour le scrutin sur les trottinettes en libre-service

"Pour ou contre les trottinettes en libre-service ?". Les 1.382.322 Parisiens inscrits sur les listes électorales sont appelés à répondre à cette question, depuis 9h, ce dimanche, lors d'une "votation citoyenne" convoquée par la maire Anne Hidalgo (PS). Ce vote doit décider du futur de ces 15.000 engins contestés dans la capitale.
Le vote est ouvert jusqu'à 19h, avec divulgation des résultats prévue à 22h.
Une première consultation de ce genre à Paris
Les 21 sites, pour la plupart des mairies d'arrondissement, regroupent 203 bureaux de vote, gérés par 1270 agents. Le vote électronique et le vote par procuration ne sont pas possibles, au grand dam des opérateurs de trottinettes qui espéraient mobiliser leur jeune clientèle par ce moyen.
Cette consultation, une première du genre dans la capitale, "engagera" la maire socialiste qui doit décider du renouvellement ou non du contrat avec les trois opérateurs privés (Lime, Tier et Dott). Ces conventions, qui autorisent chacun à déployer 5.000 trottinettes dans la capitale, arrivaient à échéance fin mars.
Les engins accusés d'être abandonnés n'importe où
Améliorations technologiques, campagne sur les réseaux sociaux et course gratuite le jour du vote: les trois opérateurs ont tout tenté pour éviter leur éviction, qui renverrait un signal négatif aux villes moyennes hésitant à autoriser ce service, quand d'autres grandes métropoles comme Barcelone ou Montréal bloquent encore leur installation.
Les trottinettes électriques sont accusées par leurs détracteurs d'être abandonnées n'importe où dans l'espace public, de frôler à toute vitesse les piétons sur les trottoirs, ou de ne pas être si écologiques que cela en raison d'un mauvais bilan carbone supposé.
Leur utilisation favorisée par les grèves et la pandémie
Pour autant, la pandémie et les grèves dans les transports, combinées aux restrictions sur la circulation automobile dans la capitale française, ont favorisé leur multiplication.
Pour rassurer la mairie, les opérateurs ont déjà déployé de nombreuses mesures, immatriculant leurs trottinettes pour mieux collaborer avec les forces de l'ordre, accentuant les contrôles de l'âge des utilisateurs, et renforçant les patrouilles contre les engins mal garés.