Paris: la préfecture explique pourquoi elle n'a pas interdit la manifestation du "Comité du 9 mai"

La manifestation du "comité du 9-mai" à Paris le samedi 6 mai 2023 en hommage à Sébastien Deyzieu, militant d'extrême droite mort le 9 mai 1994. - Emmanuel DUNAND / AFP
Un événement qui n'avait pas à être interdit, explique la préfecture de police. Ce samedi, le "Comité du 9 mai" a pu manifester pour rendre hommage à Sébastien Deyzieu, mort le 9 mai 1994 après avoir chuté de plusieurs étages lors d'une manifestation de l'extrême droite.
Une marche fortement critiquée car accusée de réunir sous la bannière du "Comité du 9 mai" plusieurs groupuscules néofascistes. La préfecture de police, qui a autorisé la manifestation sous un encadrement "adapté", a expliqué qu'une interdiction de cette "marche silencieuse" ne pouvait être prise.
"Dans la mesure où cette manifestation n’avait occasionné, les années précédentes, aucun débordement ou trouble à l’ordre public, le préfet de police n’était pas fondé à prendre un arrêté d’interdiction à son encontre", écrit la préfecture dans un communiqué.
La déclaration de manifestation était également entièrement en ordre, déposée le 7 mars 2023, ajoute la préfecture. "Une manifestation ne peut être interdite qu’en cas de risque avéré de troubles à l’ordre public", rappelle-t-elle.
550 manifestants présents
Ce samedi, les membres du "Comité du 9 mai" ont procédé à une "marche silencieuse" en hommage au militant de l'Œuvre française. Selon la préfecture de police contactée par France Bleu, 550 manifestants étaient présents. Le cortège était composé de nombreuses personnes cagoulées et vêtues de noir et de nombreux drapeaux noirs frappés d'une Croix celtique ont également été brandis.
La Croix celtique est notamment un des symboles du Gud, le Groupe union défense. Une entité accusée par SOS Racisme d'accueillir les "Zouaves Paris" après leur dissolution en janvier 2022.