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Paris Île-de-France

Paris: la citoyenneté d'honneur de la ville remise au fondateur de Sea Shepherd Paul Watson

Paul Watson a reçu la citoyenneté de la ville de Paris des mains d'Anne Hidalgo le 3 février 2024.

Paul Watson a reçu la citoyenneté de la ville de Paris des mains d'Anne Hidalgo le 3 février 2024. - Xavier GALIANA / AFP

Le fondateur de Sea Sheperd, emprisonné pendant cinq mois, a reçu cette distinction symbolique des mains d'Anne Hidalgo, la maire de la capitale, ce lundi 3 février.

Le vote remonte au 19 novembre dernier. Ce jour-là, le conseil de Paris décide d'attribuer à Paul Watson la citoyenneté d'honneur de la ville. Mais la cérémonie de remise de ce sésame symbolique doit attendre: le militant écologiste américano-canadien est alors enfermé au Danemark et menacé d'extradition vers le Japon.

Le fondateur de Sea Shepherd a été libéré peu avant Noël et a donc pu, ce lundi 3 février, se rendre à l'hôtel de ville de Paris, lui qui réside dans la capitale française depuis dix ans. Cette fois, Anne Hidalgo a pu officiellement lui remettre la citoyenneté d'honneur de Paris.

"Je suis fier et honoré d'être associé à une ville où le débat contemporain sur le changement climatique a commencé", a déclaré l'homme de 74 ans au pupitre.

Une "action acharnée" en faveur des baleines

Sur ses réseaux sociaux, la maire de Paris a partagé sa joie de remettre cette distinction symbolique à Paul Watson, saluant son engagement en faveur des océans et des espèces marines.

C'est précisément dans le cadre de son activité militante que Paul Watson est interpellé en juillet dernier. Il fait l'objet d'un mandat d'arrêt émis par Tokyo en raison de son implication présumée dans une affaire datant de 2010, survenue dans l'océan Antarctique. Les autorités japonaises le poursuivent pour "intrusion dans [un] navire (baleinier, NDLR), dommages aux biens, obstruction forcée aux affaires et blessures", selon le communiqué d'Interpol de 2012. Les avocats de Paul Watson ont annoncé leur intention d'attaquer cette notice rouge et le mandat d'arrêt japonais.

"Son action acharnée a permis de sauver des milliers de baleines et autres animaux marins", souligne Anne Hidalgo sur ses réseaux sociaux, promettant à Paul Watson qu'il "pourra toujours compter sur Paris, sa ville et son port d’attache qu’il aime tant".

Ainsi, la majorité municipale se pose en défenseur des "combattantes et combattants des droits de la nature, des océans et du monde vivant. "Leur combat est aussi le nôtre", plaide Anne Hidalgo.

La détention, "une extension de ma campagne"

L'arrestation du fondateur de Sea Sheperd avait suscité un tollé international. En France, nombreux sont ceux qui appelaient à sa libération à travers des messages sur les réseaux sociaux ou des manifestations.

Des affiches prônant le même message ornaient les murs de différentes mairies, dont celle du 11e arrondissement. Après sa libération, un rassemblement en soutien à Paul Watson avait été organisé place de la République à Paris le 21 décembre en présence du militant écologiste.

Malgré sa détention de plusieurs mois, Paul Watson n'entend pas cesser le combat. "Ces cinq mois ont été une extension de la campagne" contre la chasse aux baleines, a-t-il indiqué après sa libération.

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions