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Paris: l'agression d'une élève de CP ravive le sentiment d'insécurité près des jardins d'Eole

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Un individu a tenté d'étrangler la fillette sur le chemin de l'école le 14 novembre dernier.

Une élève de CP agressée sur le chemin de l'école. Le 14 novembre dernier, une enfant scolarisée dans l'école Tanger, dans le 19e de Paris, était en train de rentrer chez elle pour déjeuner lorsqu'elle s'est faite agressée par un individu, qui aurait tenté de l'étrangler en pleine rue, a appris BFM Paris Île-de-France de la part de parents d'élèves.

Dans le quartier, ce drame a provoqué un fort sentiment d'insécurité aussi bien chez ces derniers, que leurs enfants. Et même si un suspect a été interpellé par les forces de l'ordre quelques jours plus tard, aux abords de l'école les parents d'élèves confient leur vive inquiétude. "Un sentiment de peur en tant que parent, en tant que maman. On se dit 'qu'est-ce qu'il peut bien se passer?'", s'interroge l'un d'eux sur notre antenne.

"On ne se sent plus en sécurité dans le quartier", estime même la mère de famille au micro de BFM Paris Île-de-France.

Cette agression ravive le récent traumatisme de l'assassinat de la petite Lola, toujours dans le 19e arrondissement de la capitale. Certaines mères remarquent également un changement de comportement de la part de leurs enfants. "Il surveille quand on marche, il surveille si on est suivis, il ne veut plus sortir. Oui, il a très très peur", indique une autre mère de famille.

"Ils te harcèlent, ils forcent"

Autre problème dans le quartier, la présence presque quotidienne d'individus errants dans les rues et qui harcèlent les élèves. "Ils te harcèlent, ils forcent. Des fois, il y en a qui nous disent 'j'ai quelque chose à donner à ta maman'", témoignent deux jeunes femmes.

Si les patrouilles de la police nationale sont quotidiennes dans ce quartier, gangréné par le trafic de drogue, certains riverains déplorent que l'évacuation du jardin d'Eole et les démantèlements de camps de migrants n'aient rien changé à la situation.

"C'est clairement pas une situation. Avant, on savait où ne pas aller, maintenant avec ce qu'il se passe, il y a des personnes errantes dans tout le quartier", déplore Frédéric Francelle, porte-parole du Collectif 19, au micro de BFM Paris Île-de-France.

De son côté, la mairie du 19e arrondissement de Paris l'assure: les rondes de police ont été renforcées dans le quartier ainsi qu'aux abords des écoles.

Nils Constant, Emmanuelle Lebon et Hilal El Aflahi avec Alixan Lavorel