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Paris Île-de-France

Crack à Paris: 302 personnes interpellées depuis l'évacuation du campement du square Forceval

Le campement de Forceval, dans le nord-est de Paris, où se rassemblent une centaine de consommateurs de crack depuis un an, a commencé à être démantelé par les forces de police, le 5 octobre 2022

Le campement de Forceval, dans le nord-est de Paris, où se rassemblent une centaine de consommateurs de crack depuis un an, a commencé à être démantelé par les forces de police, le 5 octobre 2022 - BERTRAND GUAY © 2019 AFP

Le campement du crack au square Forceval, dans le 19e arrondissement, a été démantelé le 5 octobre dernier à la demande de Gérald Darmanin.

La lutte contre le crack à Paris continue. Un point d'étape a eu lieu ce mardi lors d'une réunion du comité institutionnel du plan crack près de deux semaines après le démantèlement du camp de Forceval, dans le 19e arrondissement de la capitale.

La réunion s'est tenue à la demande du préfet de Paris, du préfet de police et de la directrice de l'Agence Régionale de Santé d'Île-de-France afin de faire le point avec les élus. Ils notent "une nette amélioration de la physionomie des secteurs visés" depuis l'évacuation du 5 octobre dernier.

Des policiers présents en continu sur les secteurs à risque

L'objectif de la réunion était également de réaffirmer l'ensemble des mesures pour lutter dans la durée contre le crack. Pour ce faire, des forces de l'ordre sont présentes jour et nuit du côté du square de Forceval, de Stalingrad, aux jardins d'Éole, porte de la Chapelle et sur les quais du Canal de l'Ourcq, précisent les institutions dans un communiqué.

"Cette action de sécurisation sera assurée aussi longtemps que le risque de reconstitution persistera", est-il écrit.

Depuis l'évacuation en date du 5 octobre, 302 personnes ont été interpellées. Parmi elles, 116 ont été placées en garde à vue pour des délits de droit commun comme ventes à la sauvette, ports d'arme prohibés, recel de vol, etc., et 10 ont fait l'objet d'une rétention judiciaire. D'autre part, 53 personnes en situation irrégulière ont été placées en centres de rétention administrative en vue de leur expulsion.

Renforcement des prises en charge sociales et sanitaires

Depuis le démantèlement du camp, les prises en charge sociales et sanitaires ont été renforcées, est-il précisé dans le communiqué. Des nouvelles places dans des centres d'hébergement, financées par l'État, ont été ouvertes.

"À ce jour, 93 consommateurs de crack supplémentaires ne vivent plus dans la rue et sont dorénavant mis à l'abri (pour 81 au soir de l'opération)", notent-ils.

Entre 150 et 200 personnes sont accueillies en journée dans des espaces de repos pour recevoir des soins infirmiers, une orientation vers des solutions d'hébergement ou accéder à une permanence sociale.

Deux personnes sont quant à elles hospitalisées dans des services d'addictologie d'hôpitaux parisiens tandis que quatre autres ont entamé un parcours médico-social dans un centre de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA).

Deux personnes vont quitter l'Île-de-France pour une prise en charge dans un CSAPA résidentiel ou une communauté thérapeutique et six autres sont volontaires pour un départ en région.

Enfin, des maraudes quotidiennes sont organisées pour orienter les personnes vers les dispositifs d'accueil des opérateurs sociaux. L'accueil de jour de porte de la Chapelle connaît encore une fréquentation très importante: 50% de plus par rapport à d'habitude.

Juliette Vignaud