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Paris Île-de-France

Paris: enquête après la mort d'un homme alcoolisé dans un commissariat

Entrée d'un commissariat de police. (Photo d'illustration)

Entrée d'un commissariat de police. (Photo d'illustration) - Jacques Demarthon

Une enquête a été ouverte après qu'un homme de 41 ans a été retrouvé mort ce mercredi soir dans une cellule d'un commissariat parisien après un passage à l'hôpital, a indiqué ce jeudi 24 avril le parquet de Paris.

Une enquête a été ouverte après qu'un homme de 41 ans a été retrouvé mort mercredi soir dans une cellule d'un commissariat parisien après un passage à l'hôpital, a indiqué jeudi le parquet de Paris, sollicité par l'AFP.

"Le parquet de Paris a ouvert une enquête en recherche des causes de la mort après le décès d'un individu placé en cellule de dégrisement dans les locaux du commissariat de police du 18e arrondissement. Cette enquête a été confiée au commissariat du 15e arrondissement", a précisé le ministère public.

Un arrêt cardio-respiratoire

Mercredi "à 18h25, Adrian B., né en octobre 1983 en Roumanie, a été pris en charge en état d'ivresse publique et manifeste par les services de police sur la voie publique rue Doudeauville. Il a été directement conduit à l'hôpital Bichat à 18h50, où un bulletin de non-admission et un certificat de compatibilité avec une mesure de garde à vue (mesure dont il ne faisait d'ailleurs pas l'objet) ont été délivrés", a indiqué le parquet.

"Il ressort des éléments portés à la connaissance du parquet qu'il a ensuite été ramené au commissariat du 18e arrondissement à 20h10, où il a été placé en cellule de dégrisement munie de caméras, et placé en position latérale de sécurité du fait de son état d'alcoolisation encore très avancé", a-t-on ajouté.

"Des rondes ont ensuite été effectuées toutes les 30 minutes. À 22h15, le chef de poste a constaté que l'individu ne ronflait plus et semblait en arrêt cardio-respiratoire. Il lui a prodigué un massage cardiaque et fait usage du défibrillateur. Les sapeurs-pompiers sont intervenus à 22h30 et ont poursuivi le massage cardiaque pendant un quart d'heure avant de déclarer le décès", selon le parquet.

Un médicament de substitution aux opioïdes

"Le corps du défunt ne présentait pas de trace de blessures en dehors des signes de réanimation. Dans les poches d'Adrian B. ont été retrouvés des documents médicaux indiquant un suivi en hépatologie et la prise de méthadone", un médicament de substitution aux opioïdes, "et diazépam", un anxiolytique.

Sollicitée par l'AFP, l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris n'a pas commenté, invoquant le secret médical.

Sur le site du ministère de la Santé, la procédure pour l'admission d'un patient en état d'ébriété est détaillée.

Il est précisé ainsi que "seuls les policiers et les gendarmes sont habilités à conduire une personne en état d'ébriété à l'établissement de santé pour obtenir le certificat de non-admission indispensable avant son placement en chambre de dégrisement". Est alors réalisé un "examen médical standard".

"Si l'hospitalisation n'apparaît pas nécessaire, un certificat de non-admission doit être remis aux services de police. Si un traitement est décidé par les médecins, celui-ci doit être intégralement réalisé à l'établissement de santé. Aucun soin ne peut être continué dans les locaux de la police".

LR avec AFP