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Paris: des migrants manifestent boulevard de la Chapelle pour réclamer une mise à l'abri

Vue du camp de migrants de La Chapelle, dans le nord de Paris, avant son évacuation mardi 2 juin. (Photo d'illustration)

Vue du camp de migrants de La Chapelle, dans le nord de Paris, avant son évacuation mardi 2 juin. (Photo d'illustration) - Joël Saget - AFP

La circulation a été bloquée pendant une trentaine de minutes par une cinquantaine de personnes exilées, actuellement installées dans un campement de fortune.

Ils demandent leurs mise à l'abri. Environ 50 personnes exilées, installées dans un campement sous le métro aérien du boulevard de La Chapelle, dans le 18e arrondissement de Paris, ont manifesté ce mardi soir vers 20h sur la chaussée. Le trafic a été bloqué pendant une trentaine de minutes sur le boulevard, au niveau du numéro 13.

"Les effectifs de police sont intervenus rapidement et les migrants sont retournés sur le terre plein central. Sur place la situation est redevenue calme", indique la préfecture de police à BFM Paris Île-de-France.

Un éternel recommencement

Près de 300 exilés, essentiellement des hommes afghans, vivent sur les lieux, sous des tentes et des abris de fortune. Les conditions sanitaires y sont déplorables, bien que des urinoirs ont été installés à proximité.

On décompte 16 opérations de mise à l'abri depuis le début de l'année, d'après les préfectures de police de Paris et de la région Île-de-France. La dernière en date, menée le 27 octobre, a permis l'évacuation de 634 personnes vers des centres d'hébergement en Île-de-France ainsi qu'en régions.

Préalablement avisés de ces opérations, nombre de migrants convergent vers le quartier les jours précédents, dépassant ainsi les capacités de prise en charge. Le camp ne cesse alors de se reconstituer.

La semaine dernière, le maire (PS) du 18e Eric Lejoindre a écrit à la préfecture de région ainsi qu'à la préfecture de police de Paris pour demander que des mesures soient prises, notamment concernant la sécurité, alors que les températures chutent et que les exilés allument régulièrement des feux pour se réchauffer.

William Helle et Sarah Boumghar